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La recherche appliquée au cœur de trois subventions en sciences naturelles et en génie à l’UQAT

29 août 2023

Actualité

Les professeurs Mebarek Lamara, Mourad Nedil et Vincent Poirier

Trois scientifiques de l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT) obtiennent un financement de la Fondation canadienne pour l’innovation (FCI) pour l’achat d’équipement de pointe en recherche. Les professeurs Mebarek Lamara, à l’Institut de recherche sur les forêts, Mourad Nedil, à l’École de génie et Vincent Poirier, en agriculture, reçoivent ainsi chacun une subvention pour des projets de recherche touchant le domaine des sciences naturelles et de la technologie. Les travaux visent l’acquisition de nouvelles connaissances et leur application, avec l’objectif de développer des solutions innovantes et concrètes pour adapter nos pratiques à court terme.

Intégration de la capacité d'adaptation aux stress environnementaux dans les modèles de transfert de l'épinette blanche
Les hausses de température en zone boréale prévues par les modèles de changements climatiques entraineront davantage d’épisodes de sécheresse qui seront également plus sévères. À la lumière de ces informations, il est fort probable que plusieurs espèces d’arbres occupant ce territoire soient plus vulnérables face à ce stress environnemental, ce qui affecterait leur productivité. Pour atténuer ce changement, la migration assistée est une stratégie qui pourrait être utilisée au Canada, mais qui doit d’abord être mieux documentée. L’expertise du professeur Lamara en matière de génomique forestière permettra d’évaluer les capacités adaptatives des différentes sources génétiques de certaines espèces, notamment de l’épinette blanche, et de proposer des sources génétiques pouvant s'acclimater aux fortes variations du climat futur. Les scientifiques de l’UQAT Yves Bergeron et Annie DesRochers collaboreront également aux travaux.

Étudier les cycles du carbone, de l'azote, du phosphore et du soufre pour comprendre la matière organique et les relations sols-plantes
Toujours dans l’objectif de s’adapter aux changements climatiques, le professeur Vincent Poirier, qui détient notamment une expertise en sciences du sol, travaillera sur un projet qui porte sur la matière organique du sol jouant un rôle crucial dans les stratégies d’atténuation à ces changements. Comme le sol est un important réservoir de carbone, d’azote, de soufre et de phosphore, il est primordial de peaufiner nos connaissances sur la dynamique de la matière organique matière et les relations qu’elle entretient avec les racines des plantes dans les horizons du sol. Les travaux permettront de mieux comprendre les mécanismes liés à la séquestration du carbone dans les sols et aussi de cibler des solutions permettant de valoriser l’usage des engrais organiques qui contribuent à améliorer la santé physique, chimique et biologique des sols à long terme.

Système d'antenne intelligent corporel pour les mines souterraines profondes
Le professeur Nedil est un expert dans le domaine des télécommunications souterraines. Son projet vise à développer de nouvelles classes d’antennes intelligentes corporelles en ondes millimétriques en vue d’augmenter la sécurité des travailleuses et travailleurs miniers qui œuvrent dans des mines profondes. La communication entre le personnel en surface de la mine et les mineurs pourra ainsi être maintenue en continu, car des capteurs et actuateurs peuvent déjà être disposés dans les vêtements de sécurité des travailleuses et travailleurs et permettre le suivi via un réseau sans fil. Les professeurs à l’École de génie Fouad Ercchiqui et Nahi Kandil collaboreront également à ce projet. Soulignons que le professeur Nedil a aussi obtenu une importante subvention du Programme de subventions d'outils et d'instruments de recherche du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada pour l’acquisition de matériel pour mettre en œuvre ce projet.

Ces projets de recherche sont financés par le Fonds des leaders John R. Evans de la FCI qui aide les établissements à recruter et à maintenir en poste des chercheurs et chercheuses remarquables œuvrant à la recherche de solutions innovantes.

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