Malgré la pandémie, Nils a effectué deux ans de travail sur le terrain en 2020 et 2021 pour examiner comment les parcs à résidus miniers se comparent aux zones naturelles ayant une géochimie différente (sites ultramafiques et calcaires) et comment différents types de forêts et de sols structurent la diversité végétale de la région. Nils a constaté que les dépôts de résidus n'abritaient pas de communauté végétale distincte (plantes vasculaires et bryophytes), comparativement aux sols naturels riches en minéraux de la région. Par conséquent, il n'y a pas d'impératif de conserver ces zones, et elles peuvent être restaurées, d'un point de vue botanique. En ce qui concerne la répartition régionale de la diversité, Nils a constaté que pour les bryophytes, l'âge de la forêt et le type de sol (bien qu'ils ne soient pas en interaction) influençaient la richesse et la composition des communautés. Les plantes vasculaires étaient moins sensibles à ces différences, car il y avait peu de différences entre les communautés. Dans l'ensemble, ces résultats mettent en évidence l'importance des forêts anciennes dans le paysage et soulignent le rôle des bryophytes en tant qu'indicateurs de forêts à haute valeur de conservation de la biodiversité. Ces résultats seront intégrés dans deux nouveaux projets de la subvention Alliance, portant sur l‘écologie et les perturbations multiples du paysage en Abitibi et au Témiscamingue.
Nicole Fenton, professeure titulaire de la Chaire institutionnelle sur la biodiversité nordique en contexte minier
Institut de recherche sur les forêts
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