Direction : Louis Imbeau (UQAT-IRF), Nicole Fenton (UQAT-IRF) et Marc Mazerolle (Université Laval)
Collaboration : Marcel Darveau (Canards Illimités)
La fragmentation des habitats et la perte d’habitats en raison des activités anthropiques sont parmi les principaux facteurs provoquant des changements de biodiversité dans des régions éloignées. Situées en région boréale canadienne, les basses terres de la Baie-James et de la Baie d’Hudson sont l’une des plus grandes zones de milieux humides au monde. Dans ces paysages, les milieux humides qui comprennent de petits étangs sont essentiels pour plusieurs groupes de vertébrés, qui les utilisent pour se reposer et se reproduire. Le but de ce projet est d’évaluer la valeur de différents types de petits étangs (étangs de castors, étangs de tourbière) pour les communautés d’amphibiens, d’oiseaux et de mammifères.
La collecte de données sur le terrain a lieu près de trois sites miniers, soit Casa Berardi, Whabouchi et Renard, entre mai et août, pour les années 2018 et 2019. Lors de la première année, 48 petits étangs ont été sélectionnés de façon à obtenir une distribution équitable entre les différents sites miniers et les différents types d’étangs. Les étangs sélectionnés sont visités durant 7 jours consécutifs, et ce, deux fois.
Des enregistrements acoustiques effectués au crépuscule sont utilisés pour l’identification des espèces d'amphibiens présentes. De plus, des dénombrements de masses d’œufs et d’adultes présents en bordure des étangs serviront à estimer l’abondance. Pour les oiseaux, la présence et la diversité des espèces seront déterminées à l’aide d’enregistrements acoustiques à l’aube. En outre, pour les mammifères, des pièges photographiques appâtés sont utilisés pour détecter la composition spécifique et l’abondance relative des mammifères présents aux alentours de l’étang.
Les résultats de ce projet permettront une meilleure compréhension de la valeur écologique des petits étangs et des milieux humides en identifiant les zones de forte biodiversité (hotspot) dans les milieux nordiques du Québec. Cela contribuera notamment à la classification écologique des milieux humides de la Jamésie. Ces informations pourront alors être intégrées à la prise de décision dans le but de limiter les impacts sur les vertébrés et de prévoir des mesures de gestion et de planification adaptées dans le développement de futurs projets. L’activité minière, qui est bien présente dans ces régions, pourra bénéficier des savoirs générés par cette étude et de leur intégration lors de la planification, puisqu’il est généralement moins coûteux d’éviter les impacts que de les mitiger ou de compenser pour ces impacts.
Consultez la fiche résumant le projetNicole Fenton, professeure titulaire de la Chaire industrielle CRSNG-UQAT sur la biodiversité en contexte minier
Institut de recherche sur les forêts
Téléphone : 819 762-0971 poste 2312
Courriel : nicole.fenton@uqat.ca