Utilisation des parcs à résidus miniers par la sauvagine en comparaison avec des étangs à castors en Abitibi-Témiscamingue

Projet de maîtrise d'Émilie Desjardins

Direction : Louis Imbeau (UQAT-IRF)
Codirection : Nicole Fenton (UQAT-IRF)
Collaboration : Marcel Darveau (Canards illimités Canada) et Marc Mazerolle (Université Laval)

Au Québec, et particulièrement dans la région de l’Abitibi-Témiscamingue, le paysage est parsemé de sites miniers actifs et inactifs. Les industries minières, à l’instar des autres industries visant l’exploitation des ressources premières, sont souvent pointées du doigt comme étant partiellement responsables de la dégradation de la qualité de l’environnement et du paysage. Une conséquence fréquente de ces industries est la formation de parcs à résidus miniers, qui doivent faire l’objet d’un suivi et d’une gestion à plus ou moins long terme.

Dans les dernières années, il a toutefois été noté que ces milieux nouvellement créés pouvaient générer de l’hétérogénéité dans le paysage, et procurer un habitat pour plusieurs espèces fauniques et végétales. Plus particulièrement en ce qui a trait à la faune, plusieurs espèces d’oiseaux ont été observées sur différents parcs à résidus miniers situés en région ou à proximité de la région. Par exemple, le parc à résidus miniers de East Sullivan et le site minier de Casa Berardi seraient respectivement fréquentés par au moins 190 et 72 espèces d’oiseaux. Il est également à noter que la détection de certaines espèces d’oiseaux considérés comme des nicheurs occasionnels au Québec, comme le Grèbe jougris et le Cygne trompette, a été répertoriée dans des sites similaires en Abitibi.

Le présent projet portera donc sur la valeur des étangs créés par l’industrie minière pour la sauvagine (canards, oies et cygnes). Pour ce faire, un inventaire des espèces de sauvagine présentes sur les différents étangs sera réalisé et une comparaison sera effectuée avec un milieu naturel (étangs à castors). D’autres facteurs liés avec les conditions de l’habitat seront également mesurés sur le terrain et mis en lien avec l’utilisation du milieu par la sauvagine.