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Enseignement professionnel : une réalité méconnue

6 février 2025

Actualité

Jean-Charles Gratton, qui porte le casque bleu, présente aux étudiants les apprentissages du jour. Crédit photo : Isabelle Gagné

Dans le cadre de la Semaine des enseignantes et des enseignants 2025 qui bat son plein jusqu’au 8 février, nous vous proposons une incursion dans un univers méconnu : l’enseignement en formation professionnelle. Nous le ferons à travers les yeux d’Isabelle Gagné, chargée de cours en sciences de l’éducation au centre de l’UQAT à Mont-Laurier, qui a documenté une journée de supervision de stage, sur le terrain, en novembre dernier. 

En effet, avec la professeure associée Geneviève Patry, Mme Gagné s’est rendue en forêt pour superviser le stage final d’un étudiant au baccalauréat en enseignement professionnel, Jean-Charles Gratton. Celui-ci enseigne un métier en Abattage et façonnage des bois au Centre de formation professionnelle (CFP) de Mont-Laurier. 

Voici les faits saillants de cette journée bien différente de celle que plusieurs s’imaginent lorsqu’il est question du métier d’enseignant ou d’enseignante. 

Le départ du CFP se fait à 6 heures. Jean-Charles doit veiller à ce que tout l’équipement soit prêt, y compris l’autobus qui transportera les étudiants et les techniciens de chantier vers le site d’enseignement. Le trajet vers ce lieu situé près des lacs Plat et Dreux dans la MRC Antoine-Labelle dure environ 2 heures. 

Sur place, le supervisé réunit les personnes étudiantes. Il revient sur des enseignements antérieurs afin de vérifier les connaissances acquises. Il présente les apprentissages du jour avant de faire un rappel des règles de sécurité sur le chantier. Aujourd’hui, les apprentis opérateurs apprendront à charger et à décharger plusieurs billots de bois à l’aide de quatre transporteurs autochargeurs. 

Pendant que les étudiants s’entraînent, sous la supervision de techniciens, le futur bachelier est partout. Il doit s’assurer que les quatre machines soient fonctionnelles et que les opérations sur le terrain se passent bien. Le dîner est pris sur place et les commodités sont limitées. Le futur enseignant travaille dans des conditions parfois exigeantes et avec de la machinerie très dispendieuse. Les responsabilités sont énormes. 

Vers 14 h 30, c’est le moment de rassembler les troupes en vue du retour au Centre de formation professionnelle. Le futur diplômé a préparé un travail de révision que les étudiants effectuent pendant le trajet en autobus. Il faut savoir que la machinerie fonctionne 24 heures sur 24, sur 3 quarts de travail : jour (8 h à 18 h), soir (11 h 30 à 21 h 30) et nuit (17 h à 3 h). Parce qu’il s’agit de la réalité du marché du travail dans le domaine forestier, l’enseignant, les techniciens et les étudiants doivent suivre ce rythme effréné. À la fin de la journée, Jean-Charles s’assure que les personnes étudiantes veillent à l’entretien et à la propreté des équipements. Si un bris survient, c’est lui qui veillera à la réparation de la machinerie.

Mentionnons qu’après 10 ans d’études à temps partiel, Jean-Charles a obtenu son baccalauréat en enseignement professionnel à la fin de la session d’automne 2024. 

Offert à temps partiel, le baccalauréat en enseignement professionnel de l’UQAT est conçu pour les personnes qui sont déjà en emploi, par exemple comme enseignante ou enseignant dans un centre de formation professionnelle, ou qui exercent un métier, une technique ou une profession depuis quelques années et qui désirent enseigner ce métier.

Pour en savoir plus sur ce programme, veuillez nous contacter par courriel au recrutement@uqat.ca.

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