Impression 3D et résidus forestiers : deux nouveaux projets novateurs

Le professeur Martin Beauregard de l’Unité d’enseignement et de recherche en création et nouveaux médias (CNM) de l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT) obtient un financement pour ses deux projets de recherche-création. En collaboration avec des équipes intersectorielles, il vise à valoriser les résidus industriels forestiers à travers l’impression 3D. Uniques au Canada, ces initiatives ouvrent de nouvelles perspectives dans l’art environnemental et la création de biomatériaux écologiques.

L’impression 3D de résidus industriels forestiers au croisement de l’art, des sciences naturelles et du génie : l’optimisation des performances des biomatériaux et des procédés de fabrication durables
Soutenu par un financement de 127 000 $ du Fonds de recherche du Québec – Société et culture (FRQSC) dans le cadre du programme AUDACE Plus, ce projet cherche à démontrer la manière dont l'impression 3D peut transformer la création d’une œuvre et créer nouveaux matériaux à partir de résidus forestiers industriels, tels que la boue papetière, la sciure, le biochar, la lignine et la cendre de bois. L'équipe peut ainsi développer des biomatériaux répondant à des exigences artistiques, environnementales et techniques.

L’objectif est de concevoir des œuvres novatrices tout en réinventant l'impression 3D en y intégrant des principes de réduction, de réemploi, de recyclage et de valorisation des déchets (3R-V). En améliorant les performances mécaniques, chimiques et thermiques des biomatériaux, cette initiative favorise une approche intersectorielle entre les arts, les sciences et l'ingénierie, tout en diminuant leur impact sur l’environnement.

Notons que pour ce projet, Martin Beauregard (CNM) collabore avec Ahmed Koubaa (Institut de recherche sur les forêts), Walid Ghié (École de génie) et Flavia Braghiroli (Institut de recherche sur les forêts).

Repenser l’art environnemental en contexte forestier et l’adaptation aux changements climatiques : la valorisation et l’impression 3D de résidus industriels de bois en pratique sculpturale in situ
Chaque année, des millions de tonnes de déchets forestiers sont peu ou mal valorisés, ce qui engendre d’importantes conséquences environnementales, notamment par leur incinération et leur enfouissement. Financé par le Conseil de recherches en sciences humaines (CRSH) - Savoir au montant de 400 000 $, ce projet se concentre sur l'utilisation de ces résidus en pratiques artistiques en réponse aux enjeux d'adaptation aux changements climatiques.

Grâce à l’impression 3D, ces déchets sont transformés en matériaux biodégradables, réduisant ainsi leurs émissions de gaz à effet de serre. Cette approche innovante, qui combine art, écologie et technologies numériques, sensibilise le public à la durabilité et à l’écoresponsabilité, notamment dans des régions comme l’Abitibi-Témiscamingue. La synergie entre savoirs artistiques et scientifiques redéfinit l’utilisation des résidus industriels du bois tout en renforçant les collaborations entre les arts et les sciences.

Le projet est mené par Martin Beauregard (CNM-UQAT), Jean-Jacques Lachapelle (Musée d’art), Stéphanie Dupré-Guilbert (Carrefour Jeunesse Emploi Abitibi-Ouest), Nicholas Pitre (Centre SAGAMIE), Jonathan Hope (UQAM), Flavia Braghiroli (Institut de recherche sur les Forêts-UQAT) et Ahmed Koubaa (Institut de recherche sur les forêts-UQAT).