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Nouvelle chaire institutionnelle à l’UQAT : la biodiversité nordique en contexte minier

9 octobre 2024

Actualité

Nicole Fenton, titulaire de la chaire de recherche institutionnelle en biodiversité nordique en contexte minier

L’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT) est fière d’annoncer la création de la Chaire de recherche institutionnelle en biodiversité nordique en contexte minier. Pour un mandat de cinq ans, la Chaire a comme mission d’approfondir les connaissances des impacts cumulatifs du développement d’une mine sur la biodiversité nordique tout au long de son cycle de vie, et d’assurer la diffusion de celles-ci. Cette mission sera mise en œuvre dans le respect des connaissances des peuples autochtones et permettra de développer des stratégies visant à réduire ces impacts. Nicole Fenton, professeure à l’Institut de recherche sur les forêts (IRF) de l’UQAT, est nommée titulaire de cette chaire.

Des travaux de recherche interdisciplinaire et intersectorielle
Le passage d’une économie fossile à une économie renouvelable entraîne un intérêt croissant pour l'exploitation des minéraux critiques et stratégiques, et ce à l'échelle internationale. L’augmentation de l’exploitation minière au Canada, pays reconnu pour ses grandes réserves en minéraux, cause sans surprise une pression accrue sur la biodiversité et un chevauchement entre les zones d'intérêt biologique et celles riches en ressources.

Cette nouvelle chaire institutionnelle permettra la continuité des travaux amorcés en 2017 par la Chaire industrielle CRSNG-UQAT sur la biodiversité en contexte minier. « La création de cette chaire institutionnelle permet non seulement de poursuivre la recherche sur cette problématique, mais également d’élargir les possibilités de recherche intersectorielles à même l’UQAT, avec la collaboration de plusieurs membres du corps professoral de l’Institut de recherche en mines et en environnement (IRME) et de l’École d’études autochtones, en plus de divers collaborateurs au sein de l’IRF. Les travaux que nous menons agissent sur de nombreuses sphères, telles que la science, la communauté et le développement social et industriel. », souligne la professeure Fenton. De plus, cette infrastructure de recherche permettra de poursuivre la formation de personnel hautement qualifié aux trois cycles d’études universitaires.

Afin d‘approfondir les réflexions, la démarche de recherche scientifique a été revue en élargissant les axes de recherche et en précisant les objectifs à combler. Concrètement, les projets de recherche permettront de mesurer les impacts des émissions de poussières minières ainsi que les impacts de l’ensemble des vecteurs de perturbation tel que la pollution lumineuse, sonore et autres effets secondaires, notamment sur la faune autour des sites miniers. Tout en vérifiant si les techniques de restauration peuvent atténuer l'empreinte des mines, passées comme futures, ces projets permettront également de développer des outils de planification écologique et des stratégies de communication avec les partenaires.

Des applications directes et concrètes à même les installations des partenaires
Les projets seront réalisés en collaboration avec de nombreux partenaires représentant les sphères industrielle, autochtone et gouvernementale. Ce précieux maillage garantit que les résultats seront non seulement théoriquement valables, mais également pertinents et adaptés à leur milieu. Les partenaires seront en mesure d'appliquer les solutions recommandées par l’équipe de recherche dans leurs installations respectives, sur l'ensemble de leur territoire ou dans le cadre du développement de leur communauté. Les partenaires de la Chaire sont Agnico Eagle, Mine Hecla Québec, Nemaska Lithium, Eldorado Gold, le Gouvernement de la Nation Crie, le Conseil de la première Nation Abitibiwinni, le Conseil de la Nation Anishnabe de Lac Simon, le ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs du Québec, le ministère des Ressources naturelles et des Forêts, Ressources naturelles Canada - Service canadien des forêts - CanmetMINING, le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada et le Centre d’étude de la forêt. Plusieurs de ces collaborateurs sont impliqués dans les travaux de la professeure Fenton depuis 2017.

Les travaux de la chaire industrielle ont permis d'acquérir une meilleure compréhension de l'impact de l'industrie minière sur la biodiversité, mais certains enjeux demeuraient encore à résoudre. Dans le cadre de la nouvelle chaire institutionnelle, une approche à l'échelle régionale est mise en œuvre. Celle-ci repose sur l'utilisation d'un ensemble de sites miniers comme population statistique, permettant ainsi de déterminer des effets concrets applicables à plusieurs sites au sein du biome boréal. Le volet communication sera renforcé afin de faciliter les discussions entre les différents groupes impliqués, tant du côté de l’exploitation que de celui de la protection.

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