Gestion
Nouvelles et évènements

Quels sont les impacts de l’aménagement forestier sur les forêts du domaine soudanien du Sénégal?

23 août 2024

Actualité

Nicole Fenton, directrice de recherche, Fatimata Niang, doctorante, Valentina Buttò, évaluatrice interne, Xavier Cavard, président du jury ©Mélissa Roy

Les changements climatiques ainsi que les activités humaines liées notamment à la surexploitation des ressources naturelles, la coupe de bois, la conversion des forêts en terres agricoles, les feux de brousse, les polluants, l'exploitation minière et l'expansion urbaine ont des effets considérables sur l’environnement et menacent la biodiversité. L'inquiétude grandissante face au déclin de la biodiversité nécessite de mettre en place des mesures pour la conservation des forêts, plus particulièrement pour les zones forestières abritant plus de 80 % des espèces terrestres. L’aménagement forestier est reconnu comme principale stratégie pour une gestion saine et durable des forêts lorsque les pratiques d'aménagement tiennent compte des dynamiques particulières aux milieux. Au Sénégal, très peu de travaux se sont penchés sur les effets de l’aménagement forestier à grande échelle. 

C’est dans ce contexte que Fatimata Niang, doctorante à l’Institut de recherche sur les forêts de l’UQAT en cotutelle avec l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar au Sénégal, a réalisé sa thèse de doctorat intitulée « Explorer et prédire la biodiversité des forêts aménagées du domaine soudanien du Sénégal, Afrique de l’Ouest ». Sa recherche visait à explorer les relations entre l’aménagement forestier, les différents indicateurs de biodiversité et l’influence du changement climatique sur l’évolution de l’aire de répartition des espèces ligneuses dans le domaine soudanien.

Ses travaux sont basés sur des données floristiques de vingt forêts aménagées et non aménagées et des données de traits fonctionnels et bioclimatiques de vingt espèces de valeur. Les résultats indiquent que l´aménagement forestier ainsi que les perturbations courantes affectent la biodiversité de différente manière selon le type d’indicateur. Ces résultats suggèrent qu’il est nécessaire de tenir compte des traits fonctionnels des espèces et de développer des plans de conservation spécifiques lors de l’élaboration et la mise en place des pratiques d’aménagement, afin de sauver les espèces en déclin et favoriser la résilience forestière. 

Fatimata Niang a soutenu sa thèse le 22 août dernier, sous la direction de Nicole Fenton, professeure à l’Institut de recherche sur les forêts (IRF) de l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT), et de Monsieur Bienvenu Sambou, professeur à l’Université Cheikh Anta Diop Dakar et sous la codirection de Philippe Marchand, professeur associé à l’Institut de recherche sur les forêts de l’UQAT. 

Pour en savoir plus

Partager sur facebook