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Une étude sur l’utilisation du ciment dans un procédé pour la remise en état des sites miniers

30 novembre 2022

Actualité

© Louis Jalbert

L'industrie minière est un secteur d’activité contribuant largement à stimuler l'économie canadienne, mais elle a également des répercussions importantes sur l'environnement.  La production et la gestion de quantités considérables de déchets miniers qui doivent être entreposés et remis en état à la fin des opérations minières afin de minimiser les impacts environnementaux font partie des grands défis techniques et opérationnels de l’industrie. Les approches typiques de remise en état utilisées au Canada consistent généralement en des systèmes de couverture d’ingénierie pour contrôler le transport de l'eau et de l'oxygène vers les résidus réactifs. L'accès à suffisamment de matériaux naturels pour la construction de couvertures efficaces peut être problématique, en particulier pour les grands sites miniers, ainsi que ceux situés dans des endroits éloignés.

Avec son projet, intitulé « Stabilisation cimentaire des résidus miniers générateurs d'acide », Isabelle Demers, professeure à l’Institut de recherche en mines et environnement à l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue, souhaite évaluer la possibilité d'utiliser des résidus stabilisés par du ciment pour créer une couche de surface peu perméable afin de protéger les résidus réactifs sous-jacents de l'oxydation. Plus précisément, le ciment serait utilisé à la fois pour isoler les minéraux sulfurés afin de contrôler leur potentiel de contamination, mais aussi pour améliorer les propriétés hydrogéotechniques des résidus pour la remise en état.

Cette recherche, issue d’un partenariat avec le ministère des Ressources naturelles et des Forêts du Québec ainsi que les entreprises Mines Agnico EagleIAMGOLD, Glencore mine Raglan et Lafarge Canada, vise à évaluer l'effet de différentes combinaisons de ciments et de résidus, ainsi que les ratios de mélange et de degré de compaction sur les propriétés hydrogéotechniques et géochimiques des résidus stabilisés au ciment, y compris l'effet des cycles de gel-dégel et de mouillage-séchage sur leur durabilité. Comme l'un des principaux défis d'une telle approche est l'applicabilité à grande échelle, une technique de construction utilisée pour la conception de routes et pour la stabilisation des sols sera adaptée et testée sur le terrain dans le cadre de ce partenariat.

Soulignons que ce projet vient de recevoir une subvention Alliance du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG) de 390 020 $ sur quatre ans, à laquelle s'ajoutent des contributions en espèce de 200 940 $ et en nature de 470 130 $ de la part des organismes partenaires.

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