Étude sur les écosystèmes aquatiques : quand l'Abitibi-Témiscamingue et la Scandinavie se rencontrent

Amos, le 29 juin 2021 – Les écosystèmes aquatiques situés dans le nord de notre hémisphère sont menacés par les changements climatiques et le développement humain, ce qui peut affecter la biodiversité de nos eaux douces. Le professeur Guillaume Grosbois et la professeure Annie DesRochers de l'Institut de recherche sur les forêts à l'Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT) s'intéressent à cette question qui touche directement l'Abitibi-Témiscamingue, mais également la Scandinavie.

« Nous allons récolter des données le long d'un transect latitudinal pour échantillonner une série de lacs et de rivières du nord au sud de la Norvège en passant par la Suède ainsi qu'au Canada. Ce projet permettra d'en savoir plus sur le fonctionnement des écosystèmes d'eaux douces de l'Arctique et nous permettra de construire différents scénarios de changements de la biodiversité avec les changements climatiques », explique le professeur Grosbois.

En collaboration avec University of Agricultural Sciences de Suède, University of Oslo de Norvège et University of Waterloo en Ontario, ce projet propose d'acquérir des données de référence sur la qualité nutritionnelle de la végétation environnante ainsi que sur sa connectivité avec les organismes aquatiques.

« Cette première phase de collaboration pourra servir de tremplin pour une collaboration renforcée entre le Québec et les pays nordiques comme la Suède et la Norvège, mais également avec les autres partenaires du projet situés au Danemark (Groenland), aux États-Unis (Alaska) ainsi que dans l'Ouest canadien (Territoire du Nord-Ouest) », précise le professeur Grosbois.

Ce projet, intitulé Connectivité entre la végétation terrestre et les réseaux trophiques aquatiques en milieu arctique,est réalisé à la suite de l'octroi d'une subvention de recherche du ministère des Relations internationales et de la Francophonie dans le cadre de l'appel à projets Québec – Conseil nordique des ministres 2021-2022. À cet égard, une aide financière sera versée par le Ministère pour la réalisation de cette étude.

À la suite de cet échantillonnage, les chercheuses et chercheurs de l'UQAT et leurs partenaires souhaitent comparer les résultats scandinaves et canadiens afin de confirmer les conclusions de ce projet au niveau global ou, au contraire, souligner les différences entre continents.