MERCREDI 23 NOVEMBRE
Heure | Programmation | Intervenant |
8 h 30 à 9 h | Ouverture | Animation par Suzy Basile, professeure, École d’études autochtones de l’UQAT |
9 h à 10 h | Nipakanatik : réflexions sur les enjeux éthiques associés à la numérisation et la diffusion du patrimoine anicinabe | Nancy Wiscutie-Crépeau, professeure, INRS et administratrice de Minwashin et Julie Lise Simard, archiviste et chargée du projet de bibliothèque virtuelle Nipakanatik, Minwashin |
10 h à 11 h | Sites archéologiques, sépultures et déontologie | Dario Izaguirre, archéologue, Institut culturel cri |
11 h à 12 h | Projet E itaskweak – Partager le regard des jeunes via des outils pédagogiques et scientifiques | Gerthie Chachai, directrice de l’éducation, CAO, Sylvain Paquette, professeur titulaire, Chaire en paysage et environnement, UdeM et Anne Ardouin, chargée de projet au secteur de l’éducation, CAO |
JEUDI 24 NOVEMBRE
Heure | Programmation | Intervenant |
8 h 30 à 8 h 35 | Ouverture | Animation par Sébastien Brodeur-Girard, professeur, École d’études autochtones de l’UQAT |
8 h 35 à 9 h | Les banques de données du réseau DIALOG : une contribution collective à l’avancement des connaissances | Carole Lévesque, professeure, INRS |
9 h à 10 h | Enjeux du numérique et Premiers Peuples : Éthique, souveraineté et représentation dans les données | Karine Gentelet, professeure, UQO et titulaire 2020-2022 de la Chaire justice sociale et intelligence artificielle |
10 h à 11 h | Enjeux autour de l'utilisation secondaire des données de santé et pistes de solution | Annabelle Cumyn, professeure, USherbrooke et Jean-François Ethier, professeur, USherbrooke, membres du Comité CLARET |
11 h à 12 h | Souveraineté des données des Premières Nations et vingt-cinq ans de PCAP® | Aaron Franks, conseiller senior, Centre de gouvernance de l’information des Premières Nations | 12 h à 13 h | Dîner-conférence autochtone : Bilan du 5e séminaire sur l’éthique de la recherche avec les Peuples autochtones : Approches autochtones de la recherche à l’ère numérique | Emmanuelle Piedboeuf, étudiante au doctorat, UQAT et Ioana Radu, professeure, École d’études autochtones de l’UQAT |
Le séminaire aura lieu en ligne avec une diffusion en présentiel au Pavillon des Premiers-Peuples du campus de l'UQAT à Val-d'Or, situé au :
663, 1re Avenue
Suzy Basile
Professeure à l’École d’études autochtones
Titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur les enjeux relatifs aux femmes autochtones et directrice du Laboratoire de recherche sur les enjeux relatifs aux femmes autochtones – Mikwatisiw
Ioana Radu
Professeure à l’École d’études autochtones
Sébastien Brodeur-Girard
Professeur à l’École d’études autochtones
Suzy Basile est originaire de la communauté Atikamekw de Wemotaci et est professeure à l’École d’études autochtones de l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT). En 2017, elle a mis en place le Laboratoire de recherche sur les enjeux relatifs aux femmes autochtones — Mikwatisiw et, depuis janvier 2020, elle est titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur les enjeux relatifs aux femmes autochtones. En outre, elle est membre du Comité d’éthique de la recherche (CER) de l’UQAT depuis juin 2016.
La docteure Basile s’est impliquée dans le processus d’élaboration du Protocole de recherche des Premières Nations au Québec et au Labrador (2005, 2014). Elle a conçu les Lignes directrices en matière de recherche avec les femmes autochtones, qui ont été publiées par l’Association des femmes autochtones du Québec en 2012. En outre, elle a publié et codirigé divers ouvrages sur le sujet de l’éthique de la recherche auprès des peuples autochtones. Elle a participé activement à la création de la Boîte à outils des principes de la recherche en contexte autochtone : éthique, respect, équité, réciprocité, collaboration et culture parue en 2014 (1re édition), en 2018 (2e édition) et en 2021 (3e édition).
Nancy Wiscutie-Crépeau est professeure adjointe à l’Institut national de la recherche scientifique (INRS). Elle a terminé ses études doctorales à la Faculté d’éducation de l’Université d’Ottawa. Sa formation et son parcours de vie l’ont amenée à s’intéresser à la place qu’occupent les langues, les cultures et les savoirs autochtones dans le domaine de l’éducation. Ses travaux de recherche s’inscrivent dans une perspective décolonisatrice.
Julie Lise Simard a obtenu sa maîtrise en sciences de l’information à l’École de bibliothéconomie et des sciences de l’information de l’Université de Montréal en 2022 et y poursuit actuellement ses études doctorales. Elle collabore avec Minwashin depuis 2021 et travaille aujourd’hui à cet organisme culturel comme archiviste et chargée du projet de bibliothèque virtuelle Nipakanatik. Ses intérêts de recherche touchent l’équité, la diversité, l’inclusion et la décolonisation dans les milieux documentaires et les pratiques archivistiques.
Né au Honduras, Dario Izaguirre est diplômé en histoire de l’Universidad Nacional Autónoma de Honduras. Son intérêt envers l’archéologie se manifeste dans les années 1980, lorsqu’il participe à des fouilles au site maya de Copán. Résidant au Québec depuis 1993, M. Izaguirre a obtenu une maîtrise en anthropologie à l’Université de Montréal en 1997. Depuis 1995, il a participé à plusieurs chantiers archéologiques au Québec et a été membre de l’équipe d’archéologues au ministère de la Culture et des Communications du Québec. De 2003 à 2019, M. Izaguirre a travaillé à temps plein comme archéologue au service du Gouvernement de la nation crie (GNC). Au sein de cet organisme, M. Izaguirre a participé, en tant que chef d’équipe et assistant du coordonnateur de projets, à la planification et à l’exécution des inventaires et des fouilles archéologiques dans le cadre des projets hydroélectriques Eastmain-1 et des centrales de l’Eastmain-1-A et de la Sarcelle ainsi qu’à plusieurs autres chantiers nécessitant l’archéologie collaborative. Depuis 2019, M. Izaguirre fait partie de l’équipe de l’Institut culturel cri Aanischaaukamikw. Dans le cadre d’un mandat de gestion des collections archéologiques, il tient un rôle de conseiller en matière d’archéologie auprès des différents secteurs du GNC ainsi que de directeur des chantiers de fouille.
Enseignante de formation, Gerthie Chachai a d’abord travaillé à la direction générale du Centre de la petite enfance (CPE) d’Opitciwan. Elle a mis en place le programme de la maternelle de 4 ans en collaboration avec le secteur de l’Éducation du Conseil d’Opitciwan, dont elle est actuellement directrice. Elle gère les programmes d’enseignement primaire et secondaire de la communauté et administre un programme d’aide aux étudiants des niveaux postsecondaires. Détentrice d’un diplôme d’études supérieures spécialisées (DESS) en administration scolaire de l’Université du Québec à Chicoutimi, elle met en pratique les connaissances tirées de sa formation selon la réalité du milieu, dans le souci de maintenir la langue et la culture atikamekw vivantes et de contribuer à la création de programmes éducatifs visant le bien-être des jeunes d’Opitciwan.
Professeur titulaire à l’École d’urbanisme et d’architecture de paysage et titulaire de la Chaire en paysage et environnement de l’Université de Montréal (CPEUM), Sylvain Paquette est également responsable du programme de la Maîtrise en aménagement, option Ville, territoire, paysage. Ses travaux s’inscrivent dans le domaine de la sociologie des paysages et abordent la question du paysage comme un phénomène de valorisation sociale et culturelle des territoires habités tant en milieux urbains et périurbains que ruraux. Ses recherches ont fait l’objet de nombreuses publications, entre autres dans des revues d’envergure nationale (Canadian Geographer, Canadian Journal of Regional Science, Recherches sociographiques) comme internationale (Landscape and Urban Planning, Landscape Research, Journal of Rural Studies). Ces contributions ont alimenté le renouvellement des approches en matière d’études paysagères et d’aménagement du territoire, tant sur le plan des cadres conceptuels et des perspectives méthodologiques que sur le plan des stratégies et des outils de gestion des paysages qui en découlent.
Anne Ardouin a conduit de nombreux projets selon des approches axées sur la recherche-création, la recherche participative et la médiation culturelle portant sur les liens entre les êtres humains et leurs environnements, leurs paysages et leurs imaginaires. Elle s’intéresse à la conception de plateformes de partage des connaissances croisant des images, des récits et des cartographies. Elle collabore avec la communauté d’Opitciwan depuis 1995 et, depuis 2019, elle y est chargée du projet E itaskweak. Elle a également enseigné en arts plastiques à l’école secondaire Mikisiw, en temps de pandémie du COVID-19. Elle détient un doctorat de la Faculté de l’aménagement de l’Université de Montréal et une maîtrise en arts visuels de l’Université Concordia.
Sébastien Brodeur-Girard est membre du Barreau du Québec et professeur à l’École d’études autochtones de l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT), où il enseigne notamment le droit des peuples autochtones. Il détient un doctorat en histoire de l’École des hautes Études en Sciences Sociales de Paris et a œuvré plusieurs années dans ce domaine. Il a aussi participé en tant que codirecteur de la recherche aux travaux de la Commission d’enquête sur les relations entre les Autochtones et certains services publics au Québec : écoute, réconciliation et progrès (Commission Viens).
Anthropologue de formation et professeure titulaire à l’Institut national de la recherche scientifique (INRS), Carole Lévesque travaille en étroite collaboration avec les communautés, les organisations et les instances autochtones au Québec depuis 50 ans. Elle a éprouvé et mis au point plusieurs formules de recherche partagée et de coconstruction des connaissances avec les Premières Nations et des Inuits au Québec. Elle a d’ailleurs réalisé de nombreuses enquêtes de terrain autant au sein des communautés autochtones territoriales qu’auprès de l’autochtonie urbaine. Elle a fondé en 2001 le Réseau de recherche et de connaissances relatives aux peuples autochtones (DIALOG), qui s’est vu décerner le prix Impact Connexion par le Conseil de recherches en sciences humaines du Canada en 2021.
Karine Gentelet est professeure agrégée au Département des sciences sociales de l’Université du Québec en Outaouais et titulaire 2020-2022 de la Chaire de la professeure invitée en justice sociale et intelligence artificielle (Fondation Abeona — École normale supérieure (ENS) – OBVIA). Ses intérêts de recherche et ses publications portent sur l’usage des technologies numériques et l’intelligence artificielle en vue d’améliorer la justice sociale, la reconnaissance des droits des peuples autochtones, l’éthique de la recherche en contexte autochtone et la responsabilité sociale des chercheurs.
Annabelle Cumyn est professeure à la Faculté de médecine et des sciences de la santé de l’Université de Sherbrooke. Elle est interniste et détient une spécialisation en médecine obstétricale et une maîtrise en pédagogie de la santé. Elle a été présidente du Comité d’éthique de la recherche du CIUSSS de l’Estrie — CHUS de 2013 à 2022. Depuis 2018, Annabelle Cumyn siège comme membre du Groupe consultatif interagences en éthique de la recherche des trois organismes fédéraux de la recherche du Canada (CRSH, IRSC, CRSNG). Elle a participé au groupe de travail du Fonds de recherche du Québec dédié aux enjeux en lien avec l’éthique de la recherche et la recherche en intelligence artificielle ainsi qu’au Chantier portant sur l’acceptabilité sociale de l’utilisation secondaire des données de santé. Depuis 2017, elle explore avec ses collègues les moyens d’informer les personnes à propos de l’utilisation secondaire de leurs données de santé aux fins de recherche et de d’obtenir leur consentement à cet effet.
Clinicien chercheur et professeur agrégé aux départements de médecine et d’informatique à l’Université de Sherbrooke, le docteur Jean-François Ethier est le directeur du Centre interdisciplinaire de recherche en informatique de la santé de l’Université de Sherbrooke (CIRIUS) et le codirecteur scientifique du Groupe de recherche interdisciplinaire en informatique de la santé (GRIIS).
Les travaux du professeur Ethier portent sur les systèmes de santé apprenants. Plus particulièrement, il se concentre sur les méthodes d’accès aux données de santé, les systèmes de recherche et les outils d’aide à la décision clinique dans laquelle les patients jouent des rôles actifs. Ses travaux incluent les aspects éthiques et légaux comme le métaconsentement. En outre, il élabore des approches théoriques et des outils concrets facilitant la communication entre les systèmes d’information et de recherche. Ces solutions rendent possible les flux d’information entre les sciences et la pratique clinique. Elles propulsent la recherche en santé, tout en accompagnant les professionnels de la santé et les patients qui prennent chaque jour de nombreuses décisions en regard de la santé.
Aaron Franks s’est joint au Centre de gouvernance de l’information des Premières Nations (CGIPN) en mai 2018 et y est actuellement conseiller principal aux relations externes et aux initiatives stratégiques. Après une carrière d’acteur, il a obtenu une maîtrise en justice sociale et en équité à la Brock University et un doctorat en géographie humaine à la University of Glasgow, en Écosse. Il a ensuite travaillé avec le Centre for Environmental Health Equity (CEHE) de la University of Manitoba et de la Queen’s University, le Centre for Indigenous Research Creation à Queen’s, le CRSH et Universités Canada. Il soutient désormais fièrement une petite équipe dédiée à l’éducation, à la formation, à la recherche appliquée et à l’application des connaissances portant sur les principes de PCAP® des Premières Nations, la gouvernance de l’information et la souveraineté des données des Premières Nations au CGIPN.
Originaire d’Edmonton située dans le territoire du Traité numéro 6, Aaron est d’ascendance mixte britannique, nord-européenne et métisse, dont les racines se trouvent dans les communautés anglométisses historiques de St. Andrews, au Manitoba et de Birch Hills, en Saskatchewan. Il est membre de la Manitoba Métis Federation et vit sur le territoire algonquin non cédé à Ottawa avec sa femme Rebecca, leurs enfants Casper et Gil et leur chien Archie.
Emmanuelle Piedboeuf est étudiante au doctorat à l’École d’études autochtones de l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue et coordonnatrice du Réseau de recherche et de connaissances relatives aux peuples autochtones (DIALOG). Elle collabore avec des organismes et des communautés autochtones depuis sept ans, en se penchant sur des thèmes pertinents dont la mobilisation, la production et la transmission des connaissances autochtones. Dans le cadre de ses études, elle s’intéresse au développement des capacités autochtones en recherche.
Ioana Radu est professeure à l’École d’études autochtones de l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT) et membre de DIALOG — le Réseau de recherche et de connaissances relatives aux peuples autochtones ancré à l’Institut national de la recherche scientifique (INRS). Depuis plus de 15 ans, Ioana travaille étroitement avec des communautés et des organismes autochtones au Québec quant à des enjeux prioritaires en matière de santé et de bien-être autochtones, de mobilisation des connaissances, de territorialité et de gouvernance ainsi que de décolonialité et de justice sociale.