Les Dîners-conférences autochtones sont des rendez-vous mensuels pour tous ceux et celles qui souhaitent en apprendre davantage sur divers sujets d’actualité reliés aux enjeux autochtones.
Au fil du temps, de nombreux conférenciers et conférencières de renom ont abordé différentes thématiques, permettant aux participants et aux participantes d’enrichir leur réflexion sur les enjeux et les dossiers autochtones au Québec, au Canada et à l’échelle internationale.
Ces conférences, organisées par l’École d’études autochtones, sont accessibles à l’ensemble de la population sur le Web ainsi qu’au campus de l’UQAT à Val-d’Or. Ainsi, il est possible pour tous les membres de la communauté de participer aux évènements à distance.
Les conférences sont offertes majoritairement en français, mais une fois par trimestre, l'UQAT propose une conférence en anglais.
Veuillez noter que les thématiques des conférences sont indiquées sous réserve de modifications.
Téléphone : 819 762-0971 poste 6558
Sans frais : 1 877 870-8728 poste 6558
Courriel : diners.conferences.autochtones@uqat.ca
Information à venir
25 septembre 2024
En présentiel à la salle aux usages multiples du campus de Val-d’Or et en ligne
Conférencier : Dr Stanley Vollant
Dr Stanley Vollant est un chirurgien éminent et un leader respecté dans le domaine de la santé au Québec. Pionnier et modèle d’inspiration, Dr Vollant est devenu le premier chirurgien autochtone du Québec en 1994, ouvrant la voie à de nombreux membres des Premières Nations pour suivre une carrière dans le domaine médical.
Avec plus de 30 ans d’expérience clinique dans divers centres hospitaliers, Dr Vollant a démontré un engagement inébranlable à offrir des soins de qualité et à promouvoir une meilleure compréhension interculturelle dans le domaine de la santé.
Aujourd’hui, Dr Vollant occupe le poste de médecin-conseil à la Commission de la santé et des services sociaux des Premières Nations du Québec et du Labrador. Il siège également au conseil d’administration de la nouvelle agence Santé Québec, où son expertise et son expérience jouent un rôle crucial dans l’orientation des politiques et des initiatives de santé publique au Québec.
En reconnaissance de son impact significatif et de son leadership, Dr Stanley Vollant a été nommé parmi les 100 personnes les plus influentes au Québec par le magazine L’Actualité. Ses différents engagements lui ont également valu d’être nommé au Conseil de l’Ordre du Québec et de recevoir de nombreux prix honorifiques de diverses institutions médicales et communautaires.
14 novembre 2024 | Nouvelle date
* Avec traduction simultanée danois/anglais – With simultaneous translation Danish/English
Conférencière : Naja Lyberth, psychologue, thérapeute en traumatologie et survivante de la campagne du stérilet / Psychologist, trauma therapist and a survivor of the IUD Campaign.
Naja Lyberth was born in 1962 in Maniitsoq, Greenland. The eighth of ten children, Naja Lyberth was raised in her hometown by Greenlandic parents, steeped in the Greenlandic (Inuit) language and culture. She graduated as a psychologist from Aarhus University, Denmark, in 1992. She has been living permanently in Nuuk, Greenland, since 1992, working as a psychiatric psychologist (1992-2008) and a psychologist in private practice in 2008. Greenland became an equal part of Denmark in 1953 after being a Danish colony.
In the 1960s, Greenland's population growth had become too costly for the Danish government. The “spiral” (intrauterine device - IUD) was used as a political tool to reduce Greenland's population. Thousands of Greenlandic girls and women have been subjected to an IUD insertion by Danish doctors. In many cases, consent from the girls and their parents were not obtained. In 2019, Naja Lyberth was the first to speak out about her IUD story in the media. Naja Lyberth has become an activist in the IUD case, and, along with 142 other women, is currently waiting for a trial date in a lawsuit against the Danish government.
7 novembre | 12 h à 13 h
*Avec traduction simultanée / With simultaneous translation
Conférencière et conférencier : Marie-Pierre Thibault, agente de recherche, Commission de la santé et des services sociaux des Premières Nations du Québec et du Labrador (CSSSPNQL) / Research agent, First Nations of Quebec and Labrador Health and Social Services Commission (FNQLHSSC) et Dave Sergerie, coordonnateur des projets stratégiques à la Commission de développement économique des Premières Nations du Québec et du Labrador / Strategic Projects Coordinator, First Nations of Quebec and Labrador Economic Development Commission.
Résumé : Dans un monde où le numérique occupe une place croissante et joue un rôle déterminant, il est crucial que les Premières Nations soient des acteurs centraux, capables de répondre à leurs propres besoins, de mener leurs initiatives et de définir leurs priorités. Si les technologies numériques et de l’intelligence artificielle peuvent servir les intérêts des Premières Nations, elles présentent également des risques considérables en reproduisant et en renforçant des biais existants, aggravant ainsi les formes de discrimination envers les Premières Nations. L’absence de cadres éthiques spécifiques aux Premières Nations au Québec en matière de numérique et d’intelligence artificielle constitue alors une lacune qu’il est urgent de combler. La présentation porte sur la démarche entreprise par les Premières Nations pour se prémunir de lignes directrices en ce sens.
In a world where digital technology is taking on an increasingly prominent role, it is crucial that First Nations become central actors, capable of meeting their own needs, leading their initiatives, and setting their priorities. While digital technologies and artificial intelligence can serve the interests of First Nations, they also present significant risks by perpetuating and reinforcing existing biases, thereby worsening discrimination against First Nations. The absence of specific ethical frameworks for digital and AI matters in Quebec’s First Nations context represents a critical gap that urgently needs to be addressed. This presentation focuses on the approach taken by First Nations to establish guidelines in this regard.
Biographies : Marie-Pierre Thibault est native de la ville de Québec et est agente de recherche pour la CSSSPNQL depuis 2023. Elle travaille au sein de l’équipe projet sur la gouvernance de l’information et se charge plus précisément du chantier dédié à l’élaboration de lignes directrices sur l’éthique du numérique et de l’intelligence artificielle des Premières Nations au Québec. Elle détient un baccalauréat et une maîtrise en anthropologie, qu’elle a rédigé sur l’Histoire de l’institutionnalisation des enjeux autochtones au sein de l’appareil gouvernemental québécois depuis 1960.
D'origine Anishinabe, Dave Sergerie est né à Val-d'Or, où il a passé la majeure partie de son enfance. Il s’établit ensuite à Québec pour ses études, puis à Montréal où il amorce sa carrière au sein de l’administration publique des Premières Nations. Entre 2001 et 2023, il a joué un rôle de premier plan dans le développement de la main-d'œuvre et du marché du travail des Premières Nations. Depuis avril 2023, il coordonne le projet de la marque officielle des Premières Nations, ID1N, pour le compte de la Commission de développement économique de l’APNQL. Il habite à Val-d’Or où il partage son temps entre sa vie de famille, son travail et ses nombreuses passions.
Of Anishinabe descent, Dave Sergerie was born in Val-d'Or where he spent most of his childhood. He then moved to Quebec City for his studies, and then to Montreal where he began his career within the First Nations public administration, where he played a leading role between 2001 and 2023 in the development of the First Nations workforce and labor market. Since April 2023 he has been coordinating the First Nations official mark project, ID1N, on behalf of the AFNQL’s Economic Development Commission. He lives in Val-d’Or where he shares his time between his family life, his work and his many passions
27 novembre
Conférencière : Lise Bastien, consultante et spécialiste des questions relatives à l’éducation chez les Premières Nations
Biographie : Lise Bastien, Wendat de la communauté de Wendake, détient un baccalauréat en enseignement ainsi qu’un microprogramme de 2e cycle en administration publique. Après avoir enseigné au primaire à l’école de la communauté, elle relève le défi de mettre sur pied une association ayant pour objectif de défendre les droits et intérêts en matière d’éducation des Premières Nations et de renforcer leur autonomie en la matière. Elle a été à la tête du Conseil en Éducation des Premières Nations pendant 34 ans. Ayant été étudiante au collège Manitou au début des années 1970, elle s’est fixé comme objectif d’offrir aux jeunes une expérience éducative qui respecte leur culture, leur identité et leur histoire. C’est ainsi que voyait le jour en 2011, le collège Kiuna. Aujourd’hui, elle gère la jeune entreprise ONQUATA, qu’elle a démarré avec sa fille et agit à titre de consultante principalement pour des organisations autochtones.
17 décembre
Conférencières : Rachel Pelletier, diplômée de l’UQAT à la maîtrise en études autochtones et Adrienne Jérôme, directrice du département des ressources naturelles de la Nation Anishnabe de Lac Simon et négociatrice en chef du dossier de négociation sur l'orignal
Résumé de la conférence : Les conflits survenus dans la réserve faunique La Vérendrye (RFLV) durant les saisons de chasse à l'orignal de 2019 et 2020 ont révélé des visions divergentes entre les communautés anicinapek et le gouvernement du Québec en matière de gestion faunique. Cette discordance offre des informations précieuses pour comprendre l'impact du cadre législatif provincial sur la participation des Anishnabeg dans la RFLV. La conférence exposera les résultats d'entretiens menés avec les membres de la Nation Anishnabe de Lac Simon (NALS), documentant leur perspective sur l'influence de la gestion provinciale de l'orignal sur leur rôle dans la gestion de leur territoire traditionnel, Anishnabe aki, et de l'orignal, mos. Des pistes de solutions pour améliorer la gestion collaborative entre le gouvernement québécois et la NALS seront également discutées, avec un accent sur l'intégration des savoirs et de la vision des Anishnabeg.
Biographies :
Rachel Pelletier est finissante à la maîtrise sur mesure en Droit et gouvernance territoriale autochtones à l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue. Sa recherche visait à la remise en question de la légitimité des structures bureaucratiques et législatives au Québec en matière de gestion faunique et de conservation occidentales, ainsi que leur influence sur les droits des Peuples autochtones et les possibilités de collaborations. Sa recherche visait également à faire la lumière sur la nécessité, en contexte de changements climatiques, d'intégrer différents systèmes de savoirs pour que les politiques environnementales répondent plus réalistement aux besoins socio-écologiques des territoires. Rachel est actuellement chercheuse pour l’équipe des négociations autochtones chez le Groupe Firelight et a précédemment travaillé comme analyste en environnement pour la Nation Anishnabe de Lac Simon.
Adrienne Jérôme a consacré sa carrière à sa communauté. Elle a occupé le poste de chef de la communauté de Lac Simon de 2016 à 2023, fut élue conseillère en 1998 et est maintenant à la direction des Ressources naturelles de la Nation Anishnabe du Lac Simon. Son implication communautaire est sans équivoque. Elle a particulièrement à cœur la cause des femmes et l'avenir des jeunes. Elle est agent de changement, elle a été famille d'accueil pendant plus 25 ans. Son dévouement déborde le cadre de la communauté. Les valeurs et les éléments de sa culture constituent les principes les plus importants pour sa communauté, notamment la transmission de la langue anishnabe, des traditions et des valeurs de génération en génération à travers un territoire qui n’a jamais été cédé, garantissant ainsi leur pérennité et leur survie.