La violence entre partenaires intimes : son ampleur dans la population québécoise et le recours à des services policiers et des services d’aide

Description de la communication : Les statistiques policières sont l’une des sources utilisées pour documenter la violence entre partenaires intimes (VPI). Or, elles tendent à sous-estimer son ampleur, car seuls les gestes de violence constituant des infractions criminelles qui sont déclarés à la police y sont colligés. L’Enquête québécoise sur la violence commise par des partenaires intimes, réalisée en 2021-2022 par l’Institut de la statistique du Québec auprès de 13 590 femmes et 10 909 hommes (N = 24 499), fournit un portrait plus complet de la VPI en permettant d’estimer la proportion de personnes l’ayant subi sous ses différentes formes (psychologique, physique et sexuelle). Les résultats montrent que cette problématique est très complexe et difficile à mesurer, soulignent l’importance de tenir compte du contexte dans lequel la violence survient et de ses conséquences, et révèlent que la plupart de victimes n’ont pas eu recours à des services policiers ni à d’autres services ou spécialistes afin d’obtenir de l’aide.

Conférencières :

• Daniela Gonzalez-Sicilia est professionnelle de recherche à l’Institut de la statistique du Québec depuis 2021. Détentrice d’une maîtrise en psychologie et d’un doctorat en psychoéducation, Daniela Gonzalez-Sicilia a une vaste expérience dans le domaine de la recherche en santé mentale et en santé publique. Elle a agi à titre d’analyste principale de la 1ere Enquête québécoise sur la violence commise par des partenaires intimes, menée en 2021-2022. Elle collabore aussi à la réalisation d’autres enquêtes populationnelles d’envergure.
• Jasline Flores est épidémiologiste et agit à titre de coordonnatrice à l’Institut national de santé publique du Québec dans le domaine de la prévention des traumatismes et de la violence, et comme responsable du dossier de la violence conjugale. Elle coordonne le développement et la réalisation d’enquêtes en santé, dont l’Enquête québécoise sur la violence commise par des partenaires intimes (2021-2022) et l’Enquête sur la violence familiale dans la vie des enfants du Québec (2012, 2018 et 2024).

Table ronde sur les cellules d’intervention rapide

Conférencières :

• Jenny Godmer est coordonnatrice A-GIR (Arrimage – Groupe d’intervention rapide). Forte de son expérience en maison d’aide et d’hébergement pour les femmes et enfants victimes de violence conjugale où elle travaille depuis 1995, elle fonde, en 2005, la Maison de Lina de Laval, en collaboration avec les gestionnaires des 2 autres maisons de la région. Parallèlement à son rôle de coordonnatrice de l’organisme, elle assume le mandat de coresponsable du groupe A-GIR de 2015 à 2018. Elle devient coordonnatrice A-GIR en 2021.
• Marie-Pier Campbel est coordonnatrice V.I.G.I.E. Diplômée d’un baccalauréat en sécurité et études policières ainsi que d’un certificat en criminologie de l’Université de Montréal, elle a débuté sa carrière en travaillant auprès des femmes et des enfants victimes de violence conjugale en maison d’aide et d’hébergement. Depuis 2023, elle est la coordonnatrice de la cellule d’intervention rapide V.I.G.I.E. dans les Laurentides, visant à prévenir les homicides commis en contexte de violence conjugale grâce à une approche collaborative entre les partenaires de la région.

Queeriser les pratiques en matière de violence entre partenaires intimes

Description de la communication : La Débrouille est une maison d’aide et d’hébergement pour les femmes cis et les personnes trans victimes de violence entre partenaires intimes, ainsi que leurs enfants. La Débrouille a transformé ses pratiques d’intervention pour offrir des services adaptés, inclusifs et sécuritaires aux personnes LGBTQ+ victimes de violence entre partenaires intimes. De nouvelles pratiques émergent et d’autres se transforment depuis le début de ce processus d’inclusion en janvier 2022. La Débrouille souhaite partager ses pratiques novatrices afin d’améliorer l’accessibilité des services aux personnes LGBTQ+ qui sont survivantes de violences conjugales. Comment aborder la problématique de la violence entre partenaires intimes en dehors du cadre de l’hétéronormativité et de la cisnormativité? Comment entretenir un milieu sécurisant pour les populations LGBTQ+? Comment adapter les services pour mieux répondre aux besoins spécifiques de ces communautés?

• Beck G.-Laflamme est psychosociologue. Iel habite en territoire non cédé des Premières Nations Wolastoqiyik Wahsipekuk et Mi'kmaq. Sa pratique est fondée sur une analyse féministe intersectionnelle. Iel est responsable de former et d’accompagner l’équipe de La Débrouille à développer des pratiques d’intervention inclusives pour mieux accompagner les personnes de la diversité sexuelle et de genre ayant vécu de la violence entre partenaires intimes. Iel est une survivante de la violence conjugale.

Paternité et immigration au Québec : bilan des recherches et adaptation interculturelle des outils et des programmes d'intervention

Description de la communication : Les recherches montrent que les pères immigrés font face à une certaine invisibilité dans les services sociaux et communautaires, où les ressources destinées aux parents sont souvent davantage orientées vers les mères. Cette invisibilité contribue à des sentiments d'isolement et de manque de soutien. Pour répondre à ces enjeux, plusieurs outils et programmes ont été développés pour mieux intégrer les pères immigrants. Des initiatives de sensibilisation et de formation sont offertes aux intervenantes et intervenants, afin de mieux comprendre les réalités des pères immigrants et d'éviter la reproduction des stéréotypes sur la paternité immigrante. En parallèle, des outils adaptés culturellement ont été conçus et mis à la disposition des intervenantes et intervenants souvent en collaboration avec des organismes communautaires. Ces outils peuvent prendre la forme de groupes de discussion, de séances de mentorat ou de matériel éducatif traduit dans plusieurs langues, afin de surmonter la barrière linguistique.

Conférencier :

• Saïd Bergheul est professeur en psychoéducation à l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT). Il conduit actuellement plusieurs études sur la place des pères et la migration au Québec. Il dirige le Laboratoire de recherche sur les difficultés d’adaptation et l’intervention psychosociale (LAREDAIP) de l’UQAT. Il est co-directeur de l’ouvrage collectif « La paternité en contexte migratoire » publié aux Presses de l’Université du Québec en 2022.

L'initiative Femmes-relais : modèle d'accompagnement pour les femmes survivantes de la violence conjugale issues de diverses communautés culturelleson

Description de la communication : Cette communication présente un projet de recherche-action mené par l’Institut de recherche sur l’immigration et sur les pratiques interculturelles et inclusives (IRIPII) en partenariat avec la Maison Flora Tristan, un centre d’hébergement pour femmes survivantes de violence conjugale, issues de diverses communautés culturelles. Le programme Femmes-relais, lancé en octobre 2022, forme des femmes immigrantes en tant que médiatrices sociales et interculturelles, leur permettant d’accompagner les survivantes dans leur parcours de résilience et d’autonomie. D'une durée de 12 mois, la formation met l’accent sur l'autonomisation, la connaissance de soi, et le développement de compétences socioprofessionnelles, pour que les participantes deviennent des actrices de changement au sein de leurs communautés locales. Ce programme innovant contribue à lever les nombreux obstacles à l'accès aux services essentiels pour les victimes de violence, renforce leur pouvoir d’agir et leur capacité à reconstruire leur vie. Les résultats de l'étude montrent son efficacité et son potentiel d'expansion.

Conférencières :

• Claire Alvarez est auxiliaire de recherche à l’IRIPII depuis 2020. Candidate au doctorat en sociologie à l'Université du Québec à Montréal, elle se penche sur les questions de conjugalité et de transformations des rapports hommes/femmes à la suite d'une immigration.
• Kaisa Vuoristo est chercheuse à l’IRIPII. Docteure en science politique et sciences sociales (Université de Montréal et ENS Paris-Saclay), Kaisa Vuoristo se spécialise dans la recherche en approches intersectionnelles, inclusion et autonomisation des communautés marginalisées. Elle mène des projets novateurs sur l’autonomisation des femmes, la lutte contre les violences et la participation citoyenne. Elle allie recherche-action, diffusion des savoirs et engagement social pour promouvoir l’équité.
• Monica Schlobach est chercheure à l’IRIPII depuis 2012. Détentrice d’un doctorat en anthropologie de l'Université de Montréal, ses recherches portent notamment sur les dynamiques et processus d'inclusion de personnes immigrantes au Québec, y compris les conditions de transfert de leurs compétences, ainsi que sur les violences faites aux femmes issues de la diversité et de l'immigration. Elle est auteure du livre "Migrer et travailler à Montréal", paru aux Éditions Peter Lang en 2023.
• Sandrine Iceta est directrice générale de la Maison Flora Tristan. Titulaire d’un doctorat en sociologie et de plusieurs maîtrises, notamment en anthropologie et en travail social, elle cumule plus de 30 ans d’expérience dans la lutte contre la violence conjugale. Elle a développé une expertise unique sur la violence conjugale en contexte d’immigration, adoptant une approche féministe centrée sur le renforcement de l’autonomie des femmes, leur accompagnement vers la reconstruction et la création de programmes adaptés à leurs réalités. Son engagement international, marqué par des collaborations en Amérique latine, illustre son dévouement à promouvoir les droits des femmes.

Distinguer la violence conjugale et les conflits : le modèle PEVC

Description de la communication : Un problème persistant pour les intervenantes en protection de la jeunesse est la difficulté de distinguer la violence conjugale et les conflits, en particulier en contexte post-séparation, tel que le souligne le rapport de la commission spéciale sur les droits des enfants et la protection de la jeunesse. Dans cette présentation, nous aborderons les enjeux que peuvent entraîner une confusion entre les deux problématiques ainsi que les éléments permettant ou non de les distinguer mis de l’avant dans le modèle PEVC. Nous présenterons finalement quelques résultats issus de l’évaluation de l’implantation et des retombées du modèle PEVC.

Conférencier et conférencières :

• Isabelle Côté est professeure agrégée à l'École de service social de l'Université Laurentienne. Elle est co-fondatrice du Collectif de recherche féministe anti-violence FemAnVi et de l'Institut PEVC. Depuis 15 ans, ses travaux de recherche portent sur l'expérience de femmes et d'enfants vivant en contexte de violence conjugale et de contrôle coercitif, ainsi que sur les pratiques d'intervention dans ce domaine.
• Marie-Noëlle Maurice est directrice générale de l’Institut PEVC. Elle détient une maîtrise en travail social à l’Université du Québec en Outaouais et cumule plusieurs années d’expérience dans l’intervention auprès des femmes et des enfants victimes de violence conjugale. Elle s’intéresse particulièrement à l’expérience de relation d’aide vécue par les mères victimes de violence conjugale dans le cadre de l’intervention de la protection de la jeunesse.
• Simon Lapierre est professeur titulaire à l’École de service social de l’Université d’Ottawa. Détenteur d’un doctorat de l’Université de Warwick en Angleterre, ses travaux portent sur l’expérience des femmes et des enfants victimes de violence, ainsi que sur les politiques et les pratiques en maisons d’hébergement pour femmes victimes de violence, en protection de la jeunesse et dans le système de justice. Il a dirigé plusieurs études dans ce domaine, incluant une étude sur les politiques et les pratiques en protection de la jeunesse dans les situations de violence conjugale. Il est l'auteur de plusieurs articles et livres, incluant « Il se prenait pour le roi de la maison! » Des enfants parlent de la violence conjugale (Remue-ménage, 2018), Les violences dans la vie des enfants et des adolescents: enjeux méthodologiques, théoriques et sociaux (PUQ, 2016) et Failure to protect : moving beyond gendered responses (Fernwood, 2013). Simon est un des membres fondateurs du Collectif FemAnVi et il a été membre du Comité d’experts sur l’accompagnement des victimes d’agressions sexuelles et de violence conjugale dans le système de justice, mis en place par le ministère de la Justice du Québec.
• Alexandra Vincent (biographie à venir)

L’intervention de la protection de la jeunesse suite à l’implantation du modèle PEVC : le point de vue des mères

Description de la communication : Lorsque la violence conjugale n’est pas identifiée ou qu’elle est confondue avec le conflit par les services de protection de la jeunesse, il est difficile pour les mères de faire reconnaître leurs inquiétudes pour la sécurité des enfants. Cette présentation présente le point de vue de mères victimes de violence conjugale sur leur expérience des services reçus par la protection de la jeunesse dans des régions où le modèle PEVC a été implanté. Les résultats, issus d’une recherche exploratoire, démontrent que malgré des obstacles persistants, une identification précoce de la violence conjugale et un travail en partenariat avec les mères rendent leur expérience plus positive.

Conférencier et conférencières :

• Marie-Noëlle Maurice est directrice générale de l’Institut PEVC. Elle détient une maîtrise en travail social à l’Université du Québec en Outaouais et cumule plusieurs années d’expérience dans l’intervention auprès des femmes et des enfants victimes de violence conjugale. Elle s’intéresse particulièrement à l’expérience de relation d’aide vécue par les mères victimes de violence conjugale dans le cadre de l’intervention de la protection de la jeunesse.
• Isabelle Marchand est professeure régulière en travail social à l’Université du Québec en Outaouais, au campus de Saint-Jérôme. Elle enseigne dans le champ de l’intervention collective et du développement des communautés. Elle est directrice scientifique du laboratoire vivant MaillAGE : Vieillir dans les Laurentides. Ses projets de recherche actuels se penchent sur les enjeux et les solutions au vieillir chez soi et dans sa communauté, dans une perspective d'innovation territoriale, sur les pratiques de participation sociale des personnes aînées au développement des communautés locales, sur l’exclusion socioterritoriale des personnes aînées ainsi qu'aux inégalités sociales et de la santé dans l'avancée en âge. Elle dirige une recherche sur les trajectoires de victimisation des femmes ainées victimes de violence conjugale. Elle est membre du Réseau québécois en études féministes (RéQEF), du Centre de recherche en gérontologie sociale (CREGÉS), et du Centre de recherche sur les innovations sociales (CRISES).
• Simon Lapierre est professeur titulaire à l’École de service social de l’Université d’Ottawa. Détenteur d’un doctorat de l’Université de Warwick en Angleterre, ses travaux portent sur l’expérience des femmes et des enfants victimes de violence, ainsi que sur les politiques et les pratiques en maisons d’hébergement pour femmes victimes de violence, en protection de la jeunesse et dans le système de justice. Il a dirigé plusieurs études dans ce domaine, incluant une étude sur les politiques et les pratiques en protection de la jeunesse dans les situations de violence conjugale. Il est l'auteur de plusieurs articles et livres, incluant « Il se prenait pour le roi de la maison! » Des enfants parlent de la violence conjugale (Remue-ménage, 2018), Les violences dans la vie des enfants et des adolescents: enjeux méthodologiques, théoriques et sociaux (PUQ, 2016) et Failure to protect : moving beyond gendered responses (Fernwood, 2013). Simon est un des membres fondateurs du Collectif FemAnVi et il a été membre du Comité d’experts sur l’accompagnement des victimes d’agressions sexuelles et de violence conjugale dans le système de justice, mis en place par le ministère de la Justice du Québec.

Trajectoires de services en violence conjugale pour les victimes, les auteurs et les enfants impliqués dans le territoire du Centre-Ouest de Montréal

Description de la communication : Cette communication porte sur une recherche menée auprès des intervenantes et intervenants de différents organismes communautaires actifs en violence conjugale desservant la population du CIUSSS du Centre-Ouest de l’île de Montréal et membres de la table de concertation en violence conjugale. Cette recherche a permis de documenter les parcours d'intervention des victimes, auteurs et enfants en situation de violence conjugale. En tout, le parcours d'intervention de 184 personnes a été documenté. Cette analyse a permis d’établir les trajectoires en considérant trois types d'éléments à savoir si le parcours d'intervention fut initié sous la contrainte ou l'obligation, ou par une prise de conscience de la victime ou de l'auteur, ou encore à la suite d’une sensibilisation provenant de la famille ou des amies et amis, tout en identifiant les obstacles rencontrés et les éléments facilitant l'intervention par les personnes impliquées.

Conférencier et conférencières :

• Danic Ostiguy est enseignant au Collège de Maisonneuve depuis plus de 25 ans ainsi que chercheur associé à l’Institut de recherche sur l’immigration et sur les pratiques interculturelles et inclusives (IRIPII). Ses recherches portent principalement sur des problématiques reliées à l’intégration des personnes immigrantes. Depuis 2021, il a participé à deux projets de recherche s’intéressant plus spécifiquement à la violence conjugale en plus de participer à la Table de concertation locale en violence conjugale du CIUSSS du Centre-Ouest de l’île de Montréal depuis 2023.
• Véronique Proulx est agente administrative des Services Généraux au CIUSSS du Centre-Ouest de l’île de Montréal
• Jazmine Tejada est spécialiste en activité clinique (SAC) en agression à caractère sexuel

Évolution de l’approche policière en matière de violence entre partenaires intimes

Description de la communication : À venir

Conférencières :

• Amélie Bois agit en tant que conseillère experte dans l'équipe dédiée de lutte à la violence entre partenaires intimes (VPI) à la Sûreté du Québec. Ayant une dizaine d’années d’expérience en intervention auprès des victimes de VPI, comme intervenante en maison d’hébergement et à SOS violence conjugale, madame Bois agit maintenant comme formatrice auprès des patrouilleurs et élabore des outils de soutien à l’intervention. Elle prend également part à divers comités provinciaux et fédéraux afin de bonifier la réponse policière aux situations de VPI et tient également un rôle-conseil auprès de l’équipe spécialisée et de l’organisation.
• La sergente Annie Létourneau occupe le rôle de coordonnatrice dans l’équipe de lutte à la violence entre partenaires intimes, attitrée plus particulièrement aux régions de la Montérégie, de l’Estrie et du Centre-du-Québec. Elle tient un rôle conseil auprès des policiers et des partenaires. Dans ce cadre, la Sergente Létourneau participe à divers comités permettant d’améliorer les pratiques policières et s’engage à promouvoir celles-ci auprès des policiers et des policières de l’organisation.

Quelles pratiques pour accompagner des adolescentes identifiées comme victime d’exploitation sexuelle?

Description de la communication : Cette présentation permettra de mettre en lumière des pratiques d’intervention novatrices imaginées par des personnes concernées pour mieux accompagner les adolescentes placées qui ont une histoire en lien avec l’exploitation sexuelle. Une recherche-action participative avec des adolescentes placées en centre de réadaptation pour jeunes en difficulté est en cours depuis janvier 2023. Dans la 1re phase, les participantes ont imaginé une trajectoire de services qui serait plus adaptée pour elles et leurs pairs. Dans la 2e phase, un outil d’analyse de leurs propres besoins a été créé. La phase 3 prévoit la mise en place de formations conçues par elles, pour elles, afin d’assurer un accompagnement centré sur leurs besoins. Les pratiques développées s’inscrivent dans des approches participatives, narratives et inspirées de la réduction des méfaits. Ces approches, de même que les outils développés, seront partagés avec l’auditoire.

Conférencières :

• Vicky Lafantaisie (Ph. D, ps.éd.) est professeure au Département de psychoéducation et de psychologie de l’Université du Québec en Outaouais. Elle mène différents projets de recherche-action participative avec des enfants, des adolescentes et des adolescents et dirige de Groupe de recherche – Action communautaire et Familles. Elle souhaite contribuer au développement de pratiques participatives et anti-oppressives en recherche, en formation et en intervention.
• Josée Caron (M. Sc, ps. éd) est professionnelle de recherche et chargée de cours au Département de psychoéducation et psychologie à l'Université du Québec en Outaouais. Elle offre également ses services en pratique autonome souhaitant contribuer à l’avancement des pratiques auprès des enfants, des jeunes, des parents et des familles dans tous les milieux d’intervention. Elle s'intéresse aux pratiques participatives et narratives tant sur le plan clinique qu'en recherche.
• Gabrielle Charlebois (B.A., ps.ed) est candidate à la maîtrise en psychoéducation à l'Université du Québec en Outaouais. Son mémoire porte sur une recherche-action participative menée auprès d'adolescentes placées en centre de réadaptation pour jeunes en difficultés d'adaptation. Ses intérêts principaux résident dans la promotion de la participation des enfants et des adolescents ainsi que dans la défense de leurs droits. Elle aspire à offrir aux jeunes l'occasion de comprendre que leur voix est essentielle et mérite d'être entendue.
• Marie-Elyse Roussel (B.A., ps.ed) est étudiante à la maîtrise en psychoéducation à l’Université du Québec en Outaouais. Son mémoire porte sur la coconstruction d’un outil d’analyse des besoins par, pour et avec des adolescentes placées en centre de réadaptation pour jeunes en difficulté, ayant vécu une situation d’exploitation sexuelle. Ce projet s’inscrit dans une perspective de recherche-action participative et l’outil qui en résultera vise à l’établissement d’une pratique réflexive avec les jeunes.

Assistantes de recherche : Maïly, Maygan et Melyna

Prévention et sensibilisation à la violence sexuelle : construire des relations respectueuses et égalitaires chez les travailleurs saisonniers migrants

Description de la communication : À l'été 2024, le CALACS L’Élan de Mont-Laurier a animé des ateliers de prévention contre les agressions sexuelles, l'exploitation sexuelle et le harcèlement sexuel pour plus de 600 travailleurs saisonniers migrants recrutés par l'entreprise Pitre à Mont-Laurier. Ces ateliers, ludiques et humoristiques, visaient à améliorer leur séjour au Québec et à les sensibiliser aux notions de consentement et aux différentes formes d’agression sexuelle. Animés en espagnol et en anglais, en collaboration avec la Sûreté du Québec et un interprète, ils ont été un grand succès et seront reconduits l'année suivante. Ce projet, novateur et bénéfique, contribue non seulement à la sécurité des travailleurs, mais aussi à la construction de relations respectueuses dans leurs communautés. Il brise les cycles de violence et favorise des dynamiques de relations saines à long terme, tant pour les travailleurs que pour leurs proches, incluant partenaires et familles.

Conférencières :

• Vanessa Grenier, diplômée en psychoéducation, travaille au CALACS L’Élan de Mont-Laurier depuis plus de 6 ans, soutenant des femmes et adolescentes survivantes d’agression sexuelle. Cette expérience lui a permis de comprendre l'importance d'agir en amont pour promouvoir l'égalité. Originaire de Mont-Laurier, elle désire se consacrer à la prévention, à la sensibilisation et à l'éducation dans sa communauté pour lutter contre les violences envers les femmes et les personnes vulnérables.
• Mélanie Sarroino, intervenante sociale, œuvre depuis plus de 15 ans dans le milieu féministe, particulièrement dans la lutte contre la violence faite aux femmes. Elle a été agente de liaison et responsable de l’analyse des enjeux liés à la violence sexuelle au Regroupement québécois des CALACS, collaborant avec des organismes en violence conjugale. Depuis 5 ans, elle se consacre à l’intervention sociale et fait partie de l’équipe de L’Élan depuis février 2023.

Violences sexuelles en contexte conjugal et non conjugal : comparaison des profils symptomatologiques et sociodémographiques des femmes survivantes

Description de l'affiche : La violence sexuelle en contexte de violence conjugale (VSVC) touche une femme sur quatre. Ses conséquences incluent le trouble de stress post-traumatique, l'insomnie, les cauchemars et la dépression. L’autotraitement en ligne RESILIENT, basé sur les données probantes, traite ces symptômes découlant de violence sexuelle. Cependant, les particularités de la VSVC soulèvent des questions sur l'adéquation de ce traitement standardisé. Cette étude analyse le profil de 210 femmes victimes de violence sexuelle, dont 107 ayant vécu la VSVC. Bien que les symptômes et les caractéristiques sociodémographiques soient similaires entre les groupes, les femmes ayant subi de la VSVC affichent un niveau d'éducation inférieur. Étant donné que RESILIENT repose sur la lecture et les exercices, on peut se demander si les femmes ayant subi la VSVC en tireront les mêmes bénéfices.

Félicie Gingras (B.A.) poursuit son doctorat en psychologie clinique (D. Psy) à l’Université Laval sous la direction de Geneviève Belleville (Ph.D). Sa recherche doctorale porte sur le stress post-traumatique chez les femmes ayant vécu des agressions sexuelles dans un contexte de violence conjugale. Sur le plan clinique, elle est intervenue auprès d’hommes et de femmes ayant vécu des agressions sexuelles, de femmes ayant vécu de la violence conjugale et de personnes en situation d’itinérance.

Samuel Gagné (B.A.) détient un baccalauréat en psychologie de l’Université Laval et poursuit un doctorat en recherche et intervention – orientation clinique (Ph.D.) sous la supervision de Geneviève Belleville (Ph.D). Ses travaux portent sur la santé mentale des personnes 2ELGBTIA+, ayant subi des agressions sexuelles. Sa thèse explore l’adaptation d’une plateforme d’autotraitement pour réduire les symptômes de stress post-traumatique, de dépression et d’insomnie chez cette population.

Comprendre les besoins des survivantes de violence conjugale

Description de l'affiche : Au Québec, les homicides liés à la violence conjugale, souvent perpétrés par des hommes contre leurs partenaires féminines, révèlent l'importance du contrôle coercitif dans ces situations. Malgré des efforts pour soutenir les survivantes, leurs besoins et expériences, particulièrement en période post-séparation, sont souvent mal compris. Cette étude explore ces aspects négligés, notamment la capacité des femmes à se protéger et à protéger leurs proches après une tentative de féminicide. À travers une approche narrative et une analyse phénoménologique, les récits des survivantes révèlent des stratégies de recherche d'aide et d'autonomisation. L'objectif est d'informer les interventions et les politiques en identifiant les besoins spécifiques des survivantes et en renforçant les systèmes de soutien. L'auteur, fort de son expérience personnelle et professionnelle dans le domaine, apporte une perspective riche et nuancée, assurant une interprétation sensible et objective des données.

Sabry Adel Saadi, diplômé en éducation spécialisée, en sciences humaines et en travail social, poursuit actuellement un doctorat en travail social à l’Université du Québec à Montréal (UQAM). Sa thèse s’intéresse aux besoins et aux services mobilisés par les survivantes de tentatives de féminicide et par les proches de victimes d’homicide conjugal au Québec.

Kiosque du DPCP

Description de l'affiche : À venir

Jean-Michel Baril

Kiosque de l'Association des familles de personnes assassinées ou disparues (AFPAD)

Description de l'affiche : À venir

Andrée Champagne