La Chaire Desjardins en développement des petites collectivités est fière de présenter son colloque qui se déroulera le 8 décembre 2021 sous le thème « Cultures et numérique pour attirer et retenir en région ». L’événement, qui se tiendra entièrement à distance, se veut une occasion pour les professeures et professeurs, les étudiants et étudiantes et les acteurs du développement local et régional d’échanger à propos des stratégies numériques et des réalités culturelles propres à l’attraction et à la rétention de citoyens et de main-d'œuvre en Abitibi-Témiscamingue.
Félix B. Desfossés est journaliste, chroniqueur et animateur à Radio-Canada depuis 2005. Fier Témiscabitibien, il s'intéresse avec passion au développement régional ainsi qu'à l'innovation technologique, sociale, économique et culturelle. Il appuie son regard vers l'avenir sur une connaissance approfondie de l'histoire régionale ainsi qu'une sensibilité marquée pour les réalités des Premiers peuples. Il est également auteur des livres Les racines du hip-hop au Québec et L'évolution du métal québécois.
— Marc-Urbain Proulx est professeur en économie régionale à l’Université du Québec à Chicoutimi et directeur scientifique du Centre de recherche sur le développement territorial. Il possède plusieurs livres à son actif concernant le développement régional et publie régulièrement dans les revues scientifiques. Il a été sous-ministre associé aux Régions du gouvernement du Québec de 2012 à 2014.
*3 exemplaires du dernier livre de Marc-Urbain Proulx, Splendeurs, misères et ressorts des régions / Vers un nouveau cycle de développement régional seront tirés au sort parmi les participantes et les participants au colloque.
Hugo Asselin, professeur titulaire
Professeur en études autochtones
Titulaire de la Chaire Desjardins en développement des petites collectivités
Benoît Bourguignon,
Professeur en marketing
Louis-Joseph Drapeau, agent de recherche
Chaire Desjardins en développement des petites collectivités
Daphnée Manningham, étudiante à la maîtrise
Chaire Desjardins en développement des petites collectivitésChantal Parent, directrice générale, Caisse Desjardins de Rouyn-Noranda
Cumulant plus de 32 ans de service chez Desjardins, dont 24 années à titre de directrice générale, Mme Chantal Parent possède une profonde connaissance de la région de l’Abitibi-Témiscamingue et des différents secteurs. Les valeurs coopératives et de solidarité lui sont chères. Originaire de l’Abitibi-Ouest, elle a à cœur le développement de la région et le rayonnement de celle-ci au-delà de nos frontières.
Hugo Asselin, Ph. D., professeur et directeur de l'École d'études autochtones, UQAT
Titulaire de la Chaire Desjardins en développement des petites collectivités
Hugo Asselin est professeur titulaire et directeur de l'École d'études autochtones à l'Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue. Il est titulaire de la Chaire Desjardins en développement des petites collectivités et directeur de l'Observatoire de l'Abitibi-Témiscamingue. Sa programmation de recherche multidisciplinaire est centrée sur le fonctionnement des systèmes socio-écologiques. Plus spécifiquement, il cherche à déterminer comment les savoirs locaux peuvent être mis en valeur pour répondre aux défis auxquels font face les petites collectivités (autochtones et allochtones) face aux changements environnementaux.
Mariella Collini, agente de recherche à l’Observatoire de l’Abitibi-Témiscamingue
Cofondatrice de l'Observatoire de l'Abitibi-Témiscamingue, Mariella Collini est titulaire d’un baccalauréat en sciences sociales de l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT). Généraliste, elle œuvre dans le milieu du développement régional et de la recherche depuis 25 ans. À l’Observatoire, elle suit de près la conjoncture démographique, économique et de l’emploi ainsi que plusieurs autres dimensions du développement (habitation, tourisme, ressources naturelles, etc.). Au cours des derniers mois, elle a réalisé un mandat pour le Conseil de la culture de l’Abitibi-Témiscamingue duquel a émané un portrait de la culture dans la région.
Résumé de la conférence : Diverses observations récentes nous amènent à réfléchir sur notre rapport à la culture et au numérique, notamment en ce qui concerne l’attraction et la rétention de la population :Dans cette conférence, je présenterai d’abord quelques statistiques permettant de comprendre la conjoncture démographique et de l’emploi en Abitibi-Témiscamingue pour situer les enjeux d’attractivité et de rétention. Ensuite, j’aborderai le dynamisme du milieu culturel et la fréquentation des lieux culturels – cinémas, musées et salles de spectacles – ainsi que l’apport de la culture au développement de la région. Je terminerai la conférence par quelques chiffres sur la fréquentation culturelle au moment fort des mesures sanitaires, soulevant les défis et les enjeux face à l’avenir du milieu culturel.
Joanie Caron, Ph. D., directrice, certification en développement responsable
Association de l’exploration minière du Québec
Joanie Caron est détentrice d’un baccalauréat en administration (finance), d’une maîtrise en gestion des organisations et d'un doctorat en études autochtones. Elle se spécialise dans l'intégration de la main-d'œuvre autochtone dans le secteur minier et enseigne la gestion des ressources naturelles à l'Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT). Elle a participé à toutes les étapes du projet « Certification en développement durable pour l’exploration minière » depuis 2012, d'abord en tant que responsable de l'élaboration de la norme à l'UQAT, puis en tant que chargée de projet et directrice de son implantation à l'Association de l’exploration minière du Québec (AEMQ).
Résumé de la conférence : L’entreprise qui désire contrer la rareté de main-d’œuvre tout en bénéficiant des avantages qui découlent d’une équipe diversifiée doit promouvoir et instaurer un environnement de travail inclusif. Il s’agit d’un facteur déterminant puisque la perception d’inclusion organisationnelle est positivement liée au bien-être, à la satisfaction professionnelle, à la performance, à l’adoption de comportements de citoyenneté organisationnelle et à la rétention des employés.
Les communautés autochtones constituent une population jeune, disponible et en croissance, mais qui se caractérise par des particularités culturelles susceptibles d’affecter l’efficacité des mesures conventionnelles de recrutement, intégration et rétention.
Afin de favoriser la perception d’inclusion organisationnelle des employés autochtones, les employeurs ont intérêt à instaurer des mesures culturellement pertinentes liées au leadership (sélection de bons leaders, compréhension des particularités culturelles, intégration des diverses contributions, accueil des questions et des défis) et à l’organisation (effet du nombre, équité et participation, développement des compétences, nature des tâches assignées, qualité des relations entre employés, équilibre travail-vie privée, sécurité d’emploi, sensibilisation et soutien communautaires, évaluation des pratiques).
Casey Côtes-Turpin, responsable de laboratoire et agent de recherche à l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue UQAT
Casey Côtes-Turpin est agent de recherche, chargé de cours et responsable de laboratoire à l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue pour l’UER en création et nouveaux médias. Il est titulaire d’une maîtrise sur mesure en technologies de l’information et ses travaux de recherche s’intéressent, entre autre, au développement socioéconomique et numérique des régions périphériques. Natif de l’Abitibi-Témiscamingue, il s’est naturellement concentré sur les défis et enjeux qui la concernent. Il aborde régulièrement le développement numérique de la région au micro d’Ici Radio-Canada à titre de chroniqueur.
Résumé de la conférence : La pertinence du développement numérique n’est plus un débat. Les grands centres offrent de plus en plus de services numériques à leurs citoyens et les entreprises occupant ces marchés intègrent des stratégies numériques afin de maintenir leur compétitivité. En région périphérique, le retard se fait sentir et le fossé se creuse avec les grandes villes. Les grandes métropoles du monde se transforment peu à peu en villes intelligentes tandis que les villes en région périphérique peinent à offrir une infrastructure adéquate en télécommunication à leurs citoyens et leurs entreprises. Dans un contexte de concurrence mondialisée, entreprises et organisations en région périphérique se trouvent non compétitives et il devient complexe voire impossible d’attirer des entreprises technologiques. Dans le cadre de cette étude, des consensus ont été trouvés parmi un groupe d’expert grâce à une méthode de collecte de données pertinente et innovante : TRIAGE. La question à laquelle nous nous intéresserons lors de cette conférence est « Comment le numérique devrait-il se développer en région pour permettre aux entreprises d'être performantes et d'attirer/retenir des employés? »
Sonia Demontigny, conseillère en développement international (UQAT International) à l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue
Titulaire d’une maîtrise sur mesure en marketing territorial ayant une expérience de travail de près de vingt ans principalement dans le milieu culturel et dans le milieu universitaire. Elle a développé différentes compétences au fil de ses expériences professionnelles qui sont liées au développement régional et international, aux communications, à la gestion de projet, à la concertation, à la coordination et à la mobilisation des parties prenantes. Elle est une professionnelle structurée et passionnée de développement stratégique. Elle a notamment piloté le développement et le déploiement de la démarche régionale CULTURAT lorsqu’elle était à l’emploi de Tourisme Abitibi-Témiscamingue.
Résumé de la conférence : Dans le cadre de mon projet de maîtrise, j’ai eu envie d’explorer comment le marketing territorial pouvait favoriser le sentiment d’appartenance à la région. Les territoires utilisent différentes stratégies de marketing pour retenir et attirer des résidents, en misant sur leurs spécificités pour se démarquer et se positionner comme destinations d’intérêt. La culture est souvent au cœur de ces stratégies. En 2012, Tourisme Abitibi-Témiscamingue lançait la démarche CULTURAT dans le but de mettre de l’avant l’offre culturelle régionale et ainsi présenter une facette différente de l’Abitibi-Témiscamingue, une région historiquement associée à ses grands espaces naturels et aux activités de plein air qu’ils permettent. L’objectif de CULTURAT était de mobiliser la communauté régionale afin de créer un milieu de vie animé et accueillant, qui intègre les arts et la culture à ses espaces. Il s’agissait par conséquent d’une démarche de marketing territorial endocentré axé sur la culture visant à influencer la perception de la population régionale. Le cas de CULTURAT est intéressant puisque les démarches de marketing territorial visent généralement l’externe, c’est-à-dire les touristes, les futurs résidents ou les investisseurs potentiels. En ce sens et ayant œuvré à la démarche pendant plus de 5 ans, il m’apparaissait intéressant d’effectuer une recherche exploratoire quantitative portant sur l’effet de CULTURAT sur le sentiment d’appartenance au territoire en regard de trois dimensions : cognitive, conative et affective. La présentation portera donc sur les résultats de ce projet de recherche.
PATRICE GILBERT
Professionnel œuvrant dans l’industrie minière depuis plus de 35 ans, les objectifs corporatifs d’acceptabilité sociale me motivent au quotidien. Que ce soit au Québec, en Afrique du Sud, au Chili, en République dominicaine, ou dans l’Arctique canadien, j’ai toujours aspiré à ce que notre présence sur le territoire soit bénéfique pour les communautés qui nous accueillent. J’ai réalisé que cette aspiration serait mieux servie par une connaissance plus pointue des enjeux théoriques et de la réalité autochtone au pays. J’ai ainsi complété un certificat en affaires autochtones en 2019 à l’UQAT et me suis inscrit à un projet de maitrise assisté avec Hugo Asselin, professeur à l’UQAT en 2019.
Je me penche sur le processus de consultation et d’accommodements au Québec. Je pose la question si des alliances entre l’industrie minière et Autochtone sur des territoires ancestraux non conventionnés seraient bénéfiques sur les résultats souvent décevants actuellement de ce processus.
Résumé de l'affiche : Partout dans le monde, les peuples autochtones ont eu à démontrer une résilience pour survivre. Les peuples autochtones du Canada ne font pas exception. Pourtant l’exploitation des ressources naturelles minières, sur leur territoire traditionnel, aurait pu être un moteur de développement important pour les Autochtones au cours des 150 années suivantes. La majorité des communautés autochtones au pays, incluant celles qui accueillent des projets miniers sur leur territoire, vit dans de piètres conditions bien en deçà de la qualité de vie des non-Autochtones. Comment expliquer une pareille malédiction des ressources pour les Autochtones?
Des lacunes du processus de consultation et d’accommodements utilisé par les législateurs fédéraux et provinciaux pour accommoder les communautés autochtones apparaissent comme un élément important de réponse. Un processus ou une nation autochtone d’une région à l’autre au pays aura un pouvoir de négociation distinct en respect de son statut. Un processus qui sera influencé par l’interprétation des principes de consentement préalable libre et éclairé (CPLE). Un processus variable quant à la volonté ou non de l’utiliser à des fins d’acceptabilité sociale par le promoteur d’un projet ou l’État.
Une source véritable de problèmes de nature éthique et financière pour les représentants de l’industrie minière confrontée aux nouvelles attentes des marchés financiers en matière de respect des indices environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG).
Les mécanismes politiques actuels de consultation et d’accommodements au Québec n’adressent pas ces anomalies. Devant un tel défi, est-ce que l'industrie et les communautés autochtones au Québec auraient avantage à travailler ensemble vers des objectifs communs de développement? Et si oui, quelle forme pourraient prendre ces alliances, notamment eu égard à une contribution financière des bénéfices de l'exploitation des ressources minières? L’objectif principal de cette recherche que présente cette affiche est d’étudier ces questions.
MAUDE LABRECQUE-DENIS
Entrepreneure, conceptrice de contenus, stratège médiatique, gestionnaire de production, scénariste, rédactrice et toutes autres tâches connexes, Maude revêt, à l’instar de la plupart des travailleurs numériques, de nombreux chapeaux. Détentrice d’un baccalauréat en création numérique de l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT), elle a cofondé et opéré une entreprise spécialisée en création vidéo à Rouyn-Noranda pendant près de 10 ans. Durant cette période, elle a participé à la conception à la réalisation de plus de 2500 productions - dont plusieurs ont voyagé à travers le monde. Maude est actuellement chargée de cours à l’UER en création et nouveaux médias de l’UQAT, coordonnatrice au développement du hub Avantage numérique et elle poursuit sur une maîtrise en gestion des organisations portant sur le développement du secteur de la création numérique dans les régions périphériques du Québec.
Résumé de l'affiche : Mon projet de recherche porte sur le développement du secteur de la création numérique dans les régions périphérique du Québec. Comme je mène une recherche-action, le dialogue entre la théorie et la pratique fait partie intégrante de ma démarche. Je me suis inspirée de cette dualité pour produire une affiche où le terrain (personnifié par la praticienne) et la théorisation (via la voix de la chercheuse) se répondent dans un format ludique rappelant la bande dessinée. À travers une discussion entre ces deux personnages, la personne observatrice est invitée à suivre le fil du raisonnement sur lequel repose le modèle d’évolution des écosystèmes entrepreneuriaux que je construis à travers mon étude. En plus de développer ses connaissances sur les principaux concepts mobilisés (création numérique, régions périphériques du Québec, écosystèmes entrepreneuriaux, espaces de codéveloppement, hubs créatifs), elle pourra prendre connaissance d’une version préliminaire de ce modèle, l’interroger à sa guise et, pourquoi pas, l’appliquer par la suite
OPHÉLIE GIRODIAS
Bachelière en études internationales de l’Université de Montréal, j’entreprends actuellement une maîtrise sur mesure en ethnologie et ethnographie à l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue. Mes intérêts de recherche portent sur les relations interculturelles entre Allochtones et Autochtones en contexte scolaire, plus spécifiquement au niveau collégial. En dehors du contexte académique, j’aime planifier de longues randonnées et en apprendre un peu plus sur la formation de notre environnement. Ces temps-ci, j’essaie d’en apprendre un peu plus sur la sédimentation des roches.
Résumé de l'affiche : Si les phénomènes de persévérance et de décrochage scolaire ont été abondamment étudiés, l’expérience et les besoins spécifiques des étudiants autochtones au sein des institutions d’enseignement postsecondaire n’ont pas fait l’objet d’une littérature aussi exhaustive. Cette expérience revêt plusieurs facettes : interactions avec les pairs – allochtones et autochtones, implication dans les associations, relations avec le corps enseignant. Or, mieux situer le vécu éducatif des jeunes autochtones constitue une étape essentielle pour isoler les facteurs favorisant leur succès. Comme mentionné dans le rapport Erasmus-Dussault de la Commission royale sur les peuples autochtones (CRPA), l’adaptation du système postsecondaire aux besoins particuliers des populations autochtones est vitale au succès de ces derniers en éducation supérieure (CRPA, 1996a). L’expérience, lorsqu’elle est enrichissante, constitue assurément une source de motivation et de persévérance (Bailey, 2016). Il sera donc question, ici, de mieux comprendre plus spécifiquement la manière dont elle est perçue.
C’est donc dans cette optique que s’inscrit mon projet de mémoire. Il s’agira ici de documenter et d’analyser l’expérience des étudiants autochtones dans les collèges québécois, et plus spécifiquement, de mettre en lumière la manière dont ces étudiants définissent leur propre vécu scolaire dans le contexte collégial. Plusieurs questionnements seront au coeur de la démarche : quels sont les principaux enjeux d’intégration des élèves autochtones? Le fait d’avoir grandi et étudié en ville ou au sein de la communauté a-t-il une incidence? Quelles sont les stratégies d’adaptation mobilisées par les jeunes qui persévèrent et réussissent?
Pour tenter de répondre à ces problématiques, je réaliserai une recherche qualitative interprétative à partir d’entrevues semi-dirigées d’une durée d’environ une heure effectuée dans un endroit neutre auprès d’une trentaine d’étudiants autochtones inscrits dans différents programmes aux cégeps de l’Abitibi-Témiscamingue et de Sept-Îles. La théorie du contact intergroupe développée par Allport (1954), puis reprise par Pettigrew (1998) et Denis (2015), guidera la recherche.
NANCY ROSS
Je détiens un baccalauréat par cumul de certificats de l’UQAM en études cinématographiques, en scénarisation cinématographique et en création littéraire. Mon intérêt pour le cinéma documentaire m’a ensuite poussée à poursuivre des études au certificat en journalisme à l’Université de Montréal. Je travaille dans le domaine de la recherche documentaire depuis plus de 15 ans, tout d'abord à Montréal, puis de retour dans ma région natale, l’Abitibi-Témiscamingue. J’ai occupé le poste de chef recherchiste pour Productions Nova Média, une entreprise régionale de production de documentaires spécialisés en science et en environnement, destinés à des émissions comme Découverte et La Semaine verte. J’ai ensuite ressenti l’intérêt de diversifier mon expérience en devenant travailleuse autonome dans le domaine des communications, de la recherche, de la rédaction et de la scénarisation. J’occupe maintenant un poste d’agente de liaison à l’Observatoire de l’Abitibi-Témiscamingue, en plus de poursuivre une maitrise en médias sociaux numériques et de me consacrer à des projets personnels dans le domaine du cinéma documentaire.
JULIE-ANDRÉE GIRARD, WASSILA MERKOUCHE ET LOUIS BÉLISLE
Julie-Andrée Girard, D. Ps.
Julie-Andrée Girard détient un doctorat en psychologie organisationnelle de l’Université de Sherbrooke. Pendant 5 ans, elle a agi à titre de consultante dans son domaine au sein d’organisation diverse. Elle s’est spécialisée en coaching de gestion, en développement organisationnel, en formation et en évaluation de potentiel. Elle est actuellement professeure régulière en comportement organisationnel à l'Unité d'enseignement et de recherche en Sciences de la gestion de l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue. Elle enseigne entre autres un cours sur les enjeux et défis des équipes de travail ainsi qu’un cours sur les habiletés de communication interpersonnelle. Elle oriente ses recherches en santé psychologique au travail et en développement organisationnel. Elle souhaite entre autres mieux comprendre les facteurs favorisant la rétention de personnel.
Wassila Merkouche, Ph. D.
Wassila Merkouche détient un doctorat en relations industrielles spécialisé en gestion des ressources humaines (GRH) de l’Université de Montréal. Elle s’est intéressée à l’adaptation institutionnelle du Mouvement Desjardins à la diversité ethnique de l’entrepreneuriat au Québec. Actuellement, elle s’intéresse à l’attraction et à la rétention des employés clés en contexte de pénurie de main d’oeuvre. Elle se spécialise dans l’attraction de la main d’oeuvre immigrante dans les régions du Québec ainsi que sur l’importance de l’identité coopérative comme élément distinctif de la marque employeur dans l’attraction au secteur financier. Le soutien organisationnel, la satisfaction et le bien-être des employés pour prévenir les attitudes et les comportements contreproductifs ainsi que le départ volontaire est au coeur de ses recherches. Elle est actuellement professeure régulière en GRH à l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue où elle enseigne principalement les activités de GRH (dotation et formation) ainsi que la méthodologie et l’analyse des données.
Louis Bélisle, D. Ps.
M. Louis Bélisle est docteur en psychologie organisationnelle et professeur à l'Unité d'enseignement et de recherche en Sciences de la gestion de l'Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue. Diplômé de l'Université de Sherbrooke, il a commencé sa carrière comme consultant avec une philosophie d’intervention fortement inspirée de l’école des relations humaines. Actuellement, ses principaux intérêts de recherche portent sur le fonctionnement des groupes et plus particulièrement les réunions en milieu de travail, les groupes de codéveloppement professionnel, le management intermédiaire dans le réseau de la santé québécois et le climat psychologique au travail.
Résumé de l'affiche : La présente étude porte sur l’exploration de facteurs explicatifs de la rétention des employés dans un contexte de pénurie de main d’oeuvre au Québec. Bien que plusieurs études aient inspiré notre cadre théorique, nous faisons une application partielle du modèle de Hopkins et al. (2010). Nous postulons l’existence d’une relation directe négative entre la satisfaction au travail et l’engagement organisationnel d’une part et de l’intention de quitter d’autre part. La satisfaction au travail a été mesuré par vingt items selon trois dimensions : intrinsèque (12), extrinsèque (6) et générale (2). L’engagement organisationnel a été mesuré par dix-huit items selon trois dimensions : affectif (6), normatif (6) et de continuité (6). Quant à l’intention de quitter, elle a été mesurée par trois items. Nous avons conduit une recherche par questionnaire selon un devis quantitatif longitudinal en trois temps de mesure auprès de 52 employés d’une entreprise manufacturière en Abitibi-Témiscamingue. Les analyses univariés indiquent que notre échantillon est composé principalement d’employés âgés entre 31 et 50, de femmes, d’employés avec un niveau de scolarité professionnel et collégial et occupant un poste de premier niveau. L’étude révèle un niveau général assez élevé de satisfaction au travail dans l’organisation. Bien que les analyse bivariées indiquent qu’à la fois la satisfaction extrinsèque et l’engagement affectif soient négativement corrélés avec l’intention de quitter, les résultats de la régression multiple indique que seul l’engagement affectif est un facteur explicatif pour prévenir l’intention de quitter. D’où l’importance pour les praticiens de créer les conditions favorables à l’augmentation de l’engagement de leurs employés, tel que leur expliquer leur rôle crucial dans l’atteinte des objectifs organisationnels. Notre étude contribue à l’avancement des connaissances théoriques et empiriques sur la rétention des employés. Elle demeure intéressante à poursuivre afin de surmonter les limites quant à la taille de l’échantillon ainsi que le fait d’étudier une seule organisation où les conditions et le climat de travail semblent très appréciés.
Carol Castro, Ph. D., est professeure régulière en travail social à l’Unité d’enseignement et de recherche en développement humain et social de l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue. Elle est affiliée comme chercheuse régulière à la Chaire Desjardins en développement des petites collectivités et chercheuse collaboratrice avec l’Équipe de recherche en partenariat sur la Diversité culturelle et l’immigration dans la région de Québec (EDIQ). Elle enseigne différents cours : TSO1504 Développement de l'enfant et de l'adolescent dans leurs contextes sociaux, TSO4210 intervention sociale auprès de familles II et TSO2208 intervention social auprès des petits groupes I. Ses travaux portent sur les femmes immigrantes, les familles immigrantes, ainsi que la résilience et les stratégies d’adaptation. Elle est coauteure du livre « L'intervention en petits groupes dans le domaine du travail social », publié aux Presses de l’Université du Québec. Son passe-temps est de voyager et découvrir de nouvelles cultures.
Résumé de l'affiche : Cette recherche nous a permis de mettre en lumière les facteurs externes qui favorisent la résilience et l’adaptation des familles immigrantes en région. Les problèmes associés ne s’arrêtent pas lorsque les familles ont quitté leur pays d’origine, car elles doivent faire face à de nouveaux défis, tels que les contrecoups associés aux changements familiaux, économiques et sociaux. Or, les familles vivent des situations de stress dès leur arrivée au pays d’immigration, ceci étant dû aux pertes qu’elles ont subies, au déracinement de leur réseau naturel, à la langue, au choc culturel, à la reconnaissance de leurs expériences de travail antérieur y compris la validation des diplômes et, dans certains cas, aux ennuis associés aux conditions climatiques difficiles. Cette étude qualitative s’appuie sur le modèle de résilience de Richardson et al. (1990). Les données ont été collectées par l’entremise d’entrevues semi-dirigées auprès de 28 familles immigrantes de la région d’Abitibi-Témiscamingue (nord-ouest du Québec). Les résultats de cette recherche permettent d’avoir une meilleure compréhension des facteurs externes qui favorisent la résilience en contexte d’immigration (éducation, communautaire, sociale et économique). C’est dans cet espace que se construisent et se tricotent des façons de faire pour passer à travers les situations stressantes de l’immigration. Ainsi, les efforts qui ont été faits, durant leur vie en immigration, pour s’installer en région, montrent le courage et la résilience dont ces familles ont fait preuve pour s’intégrer à la société et pour devenir quelqu’un de « visible » aux yeux des témiscabitibiens, ce qui leur a donné la force de se battre et de se faire une place dans leur nouvelle société.
Résumé de l'affiche : Le présent projet de recherche vise le développement des connaissances dans la gestion des médias sociaux faite par les restaurateurs québécois. Précisément, l’objectif est de déterminer les stratégies de publication ayant été les plus efficaces pour générer l’engagement des consommateurs sur Facebook durant la pandémie. Une clientèle engagée génère de nombreux bénéfices pour une entreprise, dont une fidélité accrue pouvant mener au maintien ou une augmentation du chiffre d’affaires. Jusqu’à présent, peu de projets ont été réalisés dans ce secteur d’activités au Québec. Cette opportunité permettra, entre autres, à différents acteurs (restaurants, communauté universitaire, consommateurs, population générale, gouvernements, etc.) de mieux comprendre la dynamique existante dans le milieu de la restauration.
Philippe Poliquin, coordonnateur de l’équipe de recherche FUTUR (FRQSC) de l’UQAM et technicien de recherche pour Étude PARCOURS, Étude MANGER AVEC UN BUDGET SERRÉ et Étude Carte de proximité
Philippe Poliquin est un historien de formation qui évolue depuis plusieurs années dans l’univers de la recherche en sciences humaines et sociales à travers différentes universités au Québec : l’UQAT, l’INRS-UCS, l’UQAM et l’Université de Montréal. Il travaille depuis 2018 sur des recherches en santé publique, particulièrement des études sur les inégalités sociales en santé. Tout en travaillant à temps partiel et plein, il a complété une maîtrise sur mesure à l’UQAT en développement territorial sur la migration des jeunes.
Résumé de la conférence : La migration des jeunes est un enjeu préoccupant, particulièrement dans les régions périphériques. L’éducation post-secondaire ou les opportunités d’emploi sont largement considérées comme des motifs primaires de migration des jeunes, mais l’importance de facteurs secondaires (sentiment d’appartenance, qualité de vie) est de plus en plus reconnue. Cette présentation découle des résultats d’une étude qui avait pour objectif de décrire l’influence de l’offre culturelle et de loisirs dans le processus de migration des jeunes dans la MRC de Rouyn-Noranda. Les entretiens semi-dirigés avec 25 jeunes de 18 à 34 ans confirment que l’offre culturelle est secondaire dans le processus d’attraction. Les résultats montrent aussi que l’offre de loisirs est indissociable de l’offre culturelle. L’influence de la culture et des loisirs était plutôt sur la rétention, au niveau de l’intégration dans la communauté locale et la contribution à la qualité de vie. En somme, une fois les besoins de base (emploi, lieu de résidence) comblés, les activités liées à la culture et aux loisirs entrent en jeu.
Guillaume Gonzalez, agent de projet multiculturel au Carrefour Jeunesse-Emploi du Témiscamingue
Originaire de Bordeaux en France, Guillaume s’est installé au Québec en 2009. D’abord à Montréal puis rapidement à Ville-Marie au Témiscamingue, où son passage temporaire s’est transformé en véritable coup de coeur pour le Témiscamingue et plus généralement la région de l’Abitibi-Témiscamingue. Habile en communications et ayant une forte expérience en relations publiques et services à la clientèle, il s’est illustré comme représentant chez ID Grafik et comme journaliste au Reflet avant de travailleur sur le projet régional AT-traction, piloté par les CJE. Véritable ambassadeur de la région il s’est notamment impliqué au sein du Forum jeunesse de l’Abitibi-Témiscamingue, de Place aux jeunes Témiscamingue ainsi que la Chambre de commerce Témis-Accord. M. Gonzalez est aujourd’hui agent de projet culturel au Carrefour jeunesse-emploi du Témiscamingue, notamment en charge du Programme d’accompagnement et de soutien à l’intégration (PASI). Ce mandat est une initiative du ministère de l’Immigration de la francisation et de l’inclusion (MIFI) destiné à favoriser la pleine participation, en français, des personnes immigrantes à la vie collective.
Jennifer Boucher, responsable RH et SST chez Aciers JP
Biotechnologue de formation, elle travaille depuis 20 ans en ressources humaines. Avec un parcours professionnel diversifié : très petite, petite et moyenne entreprise, en région métropolitaine comme en région, dans le communautaire et dans le privé. Depuis 5 ans au Aciers JP, elle prend en charge entre autres l’immigration de travailleur étranger temporaire : de la sélection à l'intégration des familles. Son dynamisme, son authenticité et sa simplicité font d'elle une ressource précieuse pour relever les défis du recrutement de travailleurs étrangers.
Résumé de la conférence : Le numérique est primordial dans la rétention des immigrants en région. C’est le seul lien qu’ils ont avec leur famille, leur pays et leur culture. Depuis le Covid-19 nous avons vu une complexification des processus et démarches gouvernementales pour l’acceptation des dossiers. Toutes nos entrevues et nos contacts avec les candidats se font par le web. La première fois qu’ils ont fait affaire avec l’immigration, il y a 13 ans, les entrevues se sont faites sur place. Avec la facilité et l’accessibilité du web d’aujourd’hui tout se fait en ligne. Les grands espaces c’est bien, mais à l’arrivée ici la plupart des gens ont des motoneiges, des bateaux, des quads, ce qui peut être un frein à l’intégration et c’est ce dont les gens entendent le plus parler. La municipalité régionale de comté d’Abitibi-Ouest est à mettre en place une stratégie d’attraction régionale. Cependant, il y manque un volet d’aide à l’entreprise car chaque immigrant arrivant pour travailler dans une entreprise de la région amène une femme qui pourra pourvoir un poste et des enfants qui seront dans quelques années une main-d’oeuvre étudiante.
Mariève Migneault, directrice générale Centre local de développement de Rouyn-Noranda (CLD RN)
Détentrice d’un baccalauréat en administration des affaires – gestion des ressources humaines et en voie de compléter une maîtrise en administration des affaires pour cadres, Mariève Migneault est directrice générale du Centre local de développement Rouyn-Noranda depuis 2019. Son parcours professionnel l’a aussi menée à la Fédération régionale de l’UPA d’Abitibi-Témiscamingue ainsi que chez Glencore Canada Mine Raglan. Très impliquée dans sa communauté, elle siège à plusieurs conseils d’administration et comités axés sur le développement économique et touristique.
Résumé de la conférence : OBNL qui a pour mission de stimuler le développement et la consolidation d’activités économiques et touristiques locales, le CLD Rouyn-Noranda s’est vu octroyer, en avril 2020, la prise en charge de l’enjeu de la pénurie de main-d’oeuvre par la Ville de Rouyn-Noranda. Nous avons donc créé un nouveau département. Plusieurs solutions ont émergé, la principale étant de favoriser l’immigration économique. À cet effet, nous voulons notamment démocratiser le processus d’immigration pour les PME et développer des initiatives innovantes en attractivité, telles que des missions à l’étranger et le recours à la réalité virtuelle. Nous travaillons aussi sur la rétention, entre autres en proposant un guide des bonnes pratiques aux employeurs qui ont embauché des travailleurs étrangers et en assurant un continuum de services avec différents partenaires.
Richard Kistabish, président de Minwashin
Anicinabe de la Première Nation Abitibiwinni, M. Kistabish a œuvré dans le domaine de la santé sur les plans régional et provincial pendant de nombreuses années. Il a rempli les fonctions de chef de la Première Nation Abitibiwinni et également de Grand Chef du Conseil algonquin du Québec le temps de deux mandats. Il a publié des ouvrages sur la santé mentale et sur l’environnement. Il a dénoncé les abus commis dans les pensionnats indiens et les injustices sociales. Il a obtenu la Médaille de la paix du YMCA. Richard continue de lutter contre les effets néfastes de l’acculturation en soutenant la croissance de projets culturels et artistiques sur le territoire anicinabe avec l’organisme Minwashin, dont il est le président et cofondateur. De plus, il représente l’Amérique du Nord au groupe de travail de l’ONU pour la décennie des langues autochtones qui débutera dès 2022.
Résumé de la conférence : L’anicinabemowin est une langue millénaire de l’anicinabe aki. L’anicinabe est porteur d’une culture magnifique et d'une philosophie de vie extraordinaire, toutes deux fondées sur l'harmonie entre notre environnement et nous-mêmes. Cette harmonie assure le bien-être. Malheureusement, notre présence était indésirable lors de la création du Canada et à l'ouverture de la région. Les autorités voulaient avoir accès au territoire pour exploiter des ressources naturelles. Dans cette perspective, des Indiens ne pouvaient pas y vivre. Par conséquent, il fallait les déplacer. C'est ainsi qu'ont été créées les réserves. De la destruction de notre mode de vie à la restriction de notre liberté, nous avons subi beaucoup d’oppression jusqu’à aujourd’hui. Maintenant, on nous demande d’exposer la beauté de notre culture. Pour cela, nous aurons besoin de temps car notre culture a connu d’énormes envahissements et a subi beaucoup de blessures. Nous sommes demeurés loin. Et c’est dans ce contexte d’invisibilité que nous travaillons, avec des moyens limités, à remettre en place notre culture, notre mode de vie et notre langue.
Notre analyse des régions périphériques du Québec sur le temps long s’appuie sur quatre solides modèles théoriques qui seront exposés brièvement. Au cours du siècle dernier, l’Abitibi-Témiscamingue a bénéficié de fulgurants décollages économiques locaux grâce à des immobilisations massives dans le secteur primaire associé aux ressources naturelles. Ce fut un grand cycle structurel de forte prospérité. Si le pouvoir de consommation des travailleurs bien rémunérés a fortement alimenté le secteur tertiaire, l’industrialisation des lieux ne s’est pas poursuivie ou si peu. Ce qui a conduit la région à un contre-cycle économique vécu depuis quelques décennies. Si ses effets négatifs furent limités par une politique publique vigoureuse, la stagnation démographique témoigne d’un problème structurel. La structure économique est aussi confrontée à d’autres enjeux : intensification technologique; raréfaction des ressources naturelles; érosion accrue de la propriété des activités; contraintes environnementales; éveil autochtone; manque de main d’œuvre qualifiée; mobilité accrue. Comment l’Abitibi-Témiscamingue peut-elle mieux relever collectivement ces nouveaux enjeux afin de préparer le prochain grand cycle structurel souhaitable?
La réponse de la théorie régionale pointe la nécessaire innovation dans toutes ses formes technologique, sociale, organisationnelle, culturelle, économique, institutionnelle. Or, l’innovation s’avère déjà présente partout en Abitibi-Témiscamingue, dans les technologies minières, le jardinage de la forêt, les commerces et les services, le système coopératif, les opérations à distance, la gestion municipale, etc. Est-ce suffisant? Si tous les travailleurs sont à l’œuvre pour le progrès régional, un groupe spécifique se démarque clairement pour son potentiel de créativité dans les nouvelles initiatives de ladite « société du savoir ». Il s’agit du secteur quaternaire. Nous présenterons les composantes de ce groupe de talents, et surtout les mécanismes disponibles pour le rendre encore plus dynamique, plus créateur et plus innovateur. L’éducation supérieure s’inscrit évidemment au cœur de ce potentiel. Depuis 50 ans à cet effet, son engagement fut constant et le restera surement encore face aux défis actuels et futurs.